Vailhé, LETTRES, vol.3, p.510

5 nov 1849 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Motifs qui l’attirent à Paris et manière dont il entend y occuper son séjour. -Il logera probablement chez sa soeur. -Consécration de l’église Saint-Paul. -A propos d’une postulante.

Informations générales
  • V3-510
  • 0+658|DCLVIII
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.510
Informations détaillées
  • 1 EDIFICE DU CULTE
    1 RESIDENCES
    1 SANTE
    1 VICAIRE
    1 VIE DE FAMILLE
    1 VIE DE RECUEILLEMENT
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOYAGES
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BALINCOURT, CHARLES DE
    2 BALINCOURT, MARIE-ELISABETH DE
    2 CHAPOT, JEAN-JACQUES-FRANCOIS
    2 GOURAUD, HENRI
    2 GOURAUD, MADAME HENRI
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 NIMES, EGLISE SAINT-PAUL
    3 PARIS
    3 PARIS, EGLISE SAINT-PIERRE DE CHAILLOT
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 5 novembre 1849.
  • 5 nov 1849
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Je reçois à l’instant votre lettre. Je vais y répondre en deux mots. D’abord, je vous remercie de ne pas vous être trop fâchée de la manière dont je répondais à l’offre si bonne que vous me faisiez d’une petite chambre, au bout de votre j ardin. Il me semble que je serai très bien de l’arrangement que vous me proposez avec un vicaire de Chaillot, et voyez comme je suis, il est fort possible que je prenne pied chez lui. Deux choses seulement m’attirent à Paris: vous d’abord; puis, la pensée d’avoir des professeurs. Mais si mon voyage est raccourci, je suis bien résolu de ne m’occuper que de ce qui vous concerne. Ma santé est loin d’être bonne. Ces jours derniers, j’ai dû me coucher à 8 heures. Dans ce cas, je profiterai du prétexte de ma santé pour refuser des dîners, où j’ai bien moins envie de me trouver qu’autrefois. J’aime bien mieux une solitude qui va au recueillement, dont j’ai besoin pour me donner tout à Dieu. La seule chose qui m’empêche de renoncer au projet de me loger chez ma soeur, c’est l’effet que cela ferait dans ma famille, qu’il me faut après tout ménager, et la résolution que j’ai prise de ne pas loger cette année chez les G[ouraud], afin de ne pas me trouver mêlé à toutes les misères de l’affaire Ch[apot]. Pour être bien avec certaines personnes, il ne faut pas aller au delà de certaines limites. J’ai été assez échaudé avec M. X. pour sentir de loin certains embarras possibles.

J’ai bien peur de ne pouvoir pas partir avant le 14 au soir. On tiendra évidemment à ce que j’assiste à la consécration de Saint-Paul, où il y aura six évêques; mais je pourrai peut-être, au lieu de partir le lendemain, décamper le soir même.

M. de Balincourt vient de me faire une visite, qui avait toujours sa fille pour but. Je lui ai parlé assez franchement. Il exige que sa fille reste un an avant de prendre l’habit. Cela n’est pas difficile à promettre, d’autant plus qu’il sera le premier à céder, si, après lui avoir fait cette concession, on lui demande de n’en pas trop exiger l’accomplissement. Il vous enverra sa fille ou au commen- cement de décembre, ou à la fin de ce mois. Je me figure qu’il attendra que je sois parti de Paris pour l’y faire arriver.

Adieu, ma chère fille. Au plaisir de vous voir bientôt, dans quinze jours au plus tard, et moins que cela, quand vous recevrez ma lettre. Je ne vous réponds pas aujourd’hui sur les articles de votre conscience, parce que le temps me manque. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 621.1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 621.