Vailhé, LETTRES, vol.3, p.522

29 dec 1849 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Un pensionnat de la Visitation à Nîmes n’en empêcherait pas un autre de l’Assomption. -But qu’on pourrait assigner à une maison de l’Assomption. -Il s’occupera bientôt de cette affaire.

Informations générales
  • V3-522
  • 0+666|DCLXVI
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.522
Informations détaillées
  • 1 COUVENT
    1 FONDATIONS
    1 MAITRESSE DES NOVICES
    1 NOVICIAT
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 HAY, MARIE-BERNARD
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 29 décembre 1849.
  • 29 dec 1849
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Je vous dois deux réponses. D’abord, une pour la lettre où vous me parlez d’avoir à Nîmes un couvent de l’Assomption. Je suis tout à fait de votre avis: si un couvent de l’Assomption peut se former à Nîmes, il faut l’y établir. Mais persuadez-vous bien que Nîmes renferme une classe de personnes que la Visitation recevra toujours et que l’Assomption ne pourrait pas recevoir. Or, j’ai peur, après avoir sondé quelques personnes, que les ressources pécuniaires, sur lesquelles je croyais pouvoir compter, ne veuillent prendre la direction que de la Visitation seulement. Ceci est pour vous dire que l’un n’empêcherait pas l’autre. Seulement, je vais, moi, laisser de côté l’idée de la fondation de la Visitation, à laquelle je prévois de grands obstacles de la part de l’évêque, et voir si nous ne pourrions pas faire une fondation de l’Assomption, dans le sens que vous m’indiquez. D’autre part aussi, il faut convenir que si nous attendons pour avoir cette maison de Nîmes qu’il y ait une certaine quantité de Soeurs à la retraite, quand commencerons-nous? Si nous nous proposons d’y faire faire le second noviciat des Soeurs, qui sera la maîtresse des novices de ce second noviciat? D’après ce que vous m’avez dit, je ne vois guère que Soeur Marie-Bernard; mais elle est encore bien jeune. Si vous y mettez Soeur Th[érèse]-Em[manuel], ne sera-ce pas la continuation de certains inconvénients que vous m’avez signalés…? Je ne vous dis ceci que pour chercher à me faire une idée de l’époque où il faudra s’occuper de mettre tout de bon la main à l’oeuvre.

Dans ce moment, il paraît que vous pourriez avoir ici, pour 20,000 francs, une maison très convenable pour commencer. Si vous aviez, en même temps, 20,000 autres francs pour le mobilier et les réparations d’appropriation, ce serait la chose du monde la plus facile, sauf l’approbation de l’évêque. Le jour de l’an une fois passé, je vais m’occuper le plus activement possible de cette idée; mais cependant souvenez-vous qu’il ne faut pas vous trop démembrer, avant que le moment soit venu.

Le temps me manque pour répondre à votre seconde lettre, si bonne, si excellente et qui m’a fait un si grand plaisir. Il faut vous laisser. Adieu.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.