- V3-540
- 0+673|DCLXXIII
- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.540
- 1 CONFESSION SACRAMENTELLE
1 EMPLOIS
1 MAITRES
1 SIGNE DE LA CROIX
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 BOURDEL
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 SAUGRAIN, MADAME HYACINTHE
3 PARIS - AU FRERE HIPPOLYTE SAUGRAIN.
- SAUGRAIN Hippolyte aa
- le 21 janvier 1850.
- 21 jan 1850
- Nîmes,
Mon cher enfant,
Votre lettre m’a fait un bien grand plaisir et j’espère que d’ici à quelque temps, j’en aurai un plus grand encore à vous embrasser. Mais toute chose a son temps. Ainsi si vous pensiez qu’en restant quelques jours de plus, vous pourriez décider votre mère à se réconcilier avec le bon Dieu, il ne faudrait pas craindre de rester. Vous comprenez quelle consolation se serait pour vous que de penser que votre mère, après Dieu, vous doit son salut, et, dans l’état où elle est, je crois que c’est une consolation permise et même voulue de Dieu. Elle est toute dans l’ordre de la foi. Ainsi ne vous gênez pas sous ce rapport.
A Paris également, si vous croyez qu’il vous serait bon de voir un peu l’état des Conférences de Saint-Vincent de Paul, afin de pouvoir y trouver quelques bons sujets, consultez la supérieure et faites pour le mieux. Je m’en rapporte à vous et à elle, pour ce qui sera le mieux à cet égard. Elle vous aura peut-être dit que j’ai donné un congé définitif à M. Bourdel. Le pauvre garçon comprend enfin sa position, mais il est trop tard. Je lui cherche une place de précepteur. Mais où en trouver une? Il est très important que vous me procuriez un bon professeur de neuvième. Je ne cherche personne ici, parce que je compte sur vous.
Adieu, mon cher enfant. Je vous fais un bon signe de croix sur le front et je vous embrasse de toute mon âme. Nos Frères vous disent mille choses.
E. d'Alzon.