Vailhé, LETTRES, vol.3, p.561

5 mar 1850 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Conseils au sujet des Soeurs du Cap. -Personnel qu’il enverrait à Paris pour la fondation. -Nombre des élèves.

Informations générales
  • V3-561
  • 0+681|DCLXXXI
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.561
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 COLLEGES
    1 FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 FRERES CONVERS
    1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
    1 MALADIES
    1 MISSION DU CAP
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BOURBON, FRANCOIS
    2 BRUN, HENRI
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 CHARAIX, CHARLES MORE DE
    2 DEVEREUX, AIDAN
    2 GAY, CHARLES-LOUIS
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 HENNINGSEN, MARIE-GERTRUDE DE
    2 PERDRAU, JOSEPH
    2 PERNET, ETIENNE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 LYON
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 5 mars 1850.
  • 5 mar 1850
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Je suis un peu souffrant de mes crampes, je ne puis vous écrire qu’un mot. J’ai reçu, il y a quelques jours, une excellente lettre de vous et je vous en remercie. Vous savez bien que, chaque fois que vous voulez être mère pour moi, je ne demanderai pas mieux. Du reste, je l’éprouve aux-soins que l’on me prodigue sur vos recommandations. J’ai peur que ce ne soit trop. Je vous plains de la position que semble vous faire Soeur Marie-Gertrude par la manière dont elle se pose avec l’évêque, mais il ne faut pas trop vous en effrayer. Est-ce à Paris ou à Lyon qu’il faut s’adresser pour ce secours de la Propagation de la Foi? Si c’est à Lyon, je pourrai vous y être de quelque utilité. Quant à Soeur Marie-Gert[rude], il faut peut-être, sans avoir l’air de rien dire de sa trop grande confiance, lui bien recommander d’être surtout avec ses filles.

Un sous-diacre de trente ans ne me va pas du tout. Je redoute beaucoup les gens qui ont commencé et qui n’ont pas persévéré. Si M. Bourbon, que m’annonce M. Hippolyte, pouvait venir à Pâques avec M. Tissot, je puis attendre d’ici là(2). Nous avons eu, ce matin, avec MM. Hippolyte, Cardenne, Durand et moi, une longue conversation sur ce qu’il fallait faire pour la maison et pour notre établissement à Paris. Je n’ai pas encore parlé à l’abbé de Charraix; mais, d’après une conversation qu’il a eue avec l’abbé Brun, il ne demanderait pas mieux que de venir au milieu de nous. Ceci arrangerait bien des affaires, mais il faut qu’il veuille. Si M. Gay ne vous va plus aussi bien, peut-être pourrons-nous avoir M. Perdreau. Je ferais partir Hippolyte, Cardenne, Pernet, et je leur donnerais, pour commencer, M. Brun pour supérieur. M. Perdreau se formerait à être plus tard maître des novices, et, en mon absence, recevrait les parents; ce que ferait moins bien l’abbé Brun. Je voudrais bien pouvoir trouver aussi quelques Frères convers. Mais ceci viendra en son lieu, et peut-être mieux vaut ne pas les faire venir de si loin si l’on n’en est pas entièrement sûr.

La maison se relève tout doucement de ses secousses. Nous en sommes en ce moment à 150 élèves, mais à Pâques nous aurons les 160. Je ne sais trop si, avec la nouvelle loi, nous en aurons autant que j’en espérais pour l’an prochain, car il va se former une foule de nouveaux établissements.

Mais je ne dois pas écrire trop longtemps. Je m’arrête pour être prudent. Tout à vous en Notre-Seigneur.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.
2. Un jeune minoré qui se trouvait alors à Paris.