Vailhé, LETTRES, vol.3, p.586

7 jul 1850 Paris, PERNET Etienne aa

Remerciements pour sa lettre. -Dieu donne à chacun sa vocation; lui doit s’estimer heureux de la sienne comme religieux et comme ce qu’il est.

Informations générales
  • V3-586
  • 0+694|DCXCIV
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.586
  • Orig.ms. ACR, AP 270.
Informations détaillées
  • 1 ORAISON
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    3 NIMES
  • AU FRERE ETIENNE PERNET
  • PERNET Etienne aa
  • le 7 juillet 1850.
  • 7 jul 1850
  • Paris,
La lettre

Mon bien cher enfant,

Je vous remercie de votre bonne lettre, vous y avez mis toute votre âme et vous savez combien je l’aime. Je ne vous dis pas de m’écrire souvent ainsi, uniquement parce que j’espère être sous très peu de temps de retour à Nîmes. Si Dieu le permet, ce sera dimanche prochain que je me mettrai en route. Je vous assure qu’il m’en tarde beaucoup. Ainsi, quand vous recevrez ma lettre, j’espère que nous n’aurons plus que huit à dix jours à être séparés. Je vous conjure, mon ami, de ne pas trop vous préoccuper ni troubler. Travaillez, mais avec calme et paix, sous l’oeil de Notre-Seigneur et de la Sainte Vierge, de façon à ce que vous mêliez à l’étude l’amour et jamais la crainte ni le découragement. Je crois que Dieu vous appelle à l’oraison et que vous y ferez de grands progrès, à condition que vous agirez filialement. Soyez bon pour tous, mais aussi pour vous-même. N’enviez rien aux autres. Dieu donne à chacun une vocation particulière; vous devez vous estimer fort heureux de la vôtre, non seule ment comme religieux, mais comme ce que vous êtes. Allons, mon cher ami, dilatons notre coeur et plongeons dans le sein de l’amour divin. Adieu, adieu.

Bien tout à vous en Notre-Seigneur.

E. d'Alzon.
Notes et post-scriptum