Vailhé, LETTRES, vol.3, p.588

15 jul 1850 Paris, GERMER_DURAND_EUGENE

Nouvelle distribution des cours entre professeurs. -Il compte partir dans huit jours. -On lui propose de faire partie du Conseil supérieur d’Instruction publique. Autres nouvelles.

Informations générales
  • V3-588
  • 0+696|DCXCVI
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.588
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONSEIL SUPERIEUR DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
    1 DILIGENCE
    1 LOISIRS
    1 MAITRES
    1 SOINS AUX MALADES
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 CHATEL
    2 EGGER
    2 LAGARDE, JOSEPH
    2 LAMOTHE, BESSOT DE
    2 MEUNIER
    2 MICHEL, ERNEST
    2 MONTALEMBERT, CHARLES DE
    2 ROQUET, PIERRE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 NIMES
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND (1).
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • le 15 juillet 1850.
  • 15 jul 1850
  • Paris,
La lettre

Mon cher ami, Je viens de voir Chatel, de Lamothe et Meunier; j’en suis très satisfait jusqu’à preuve du contraire. J’ai à peu près conclu avec eux: Chatel pour la rhétorique, de Lamothe pour la troisième, d’après la demande de M. Egger, Meunier pour la quatrième; mais il m’a conjuré avec une délicatesse parfaite de m’entendre avec M. Egger et il acceptera la classe dont celui-ci le croira capable. J’ai arrêté un professeur de mathématiques; c’est ce M. Lagarde, dont je vous ai parlé. Il a peu de brillant, mais il paraît pourtant qu’il sortira avec un bon numéro. C’est M. Tissot qui m’a proposé de se charger de la huitième, et cela à plusieurs reprises. Le père Roques commence à se faire un peu incapable; j’ai envie de nommer Cardenne surveillant d’infirmerie. S’il a eu un crachement de sang, l’air de la mer lui est-il bon?

Je viens de faire retenir ma place pour de demain en huit. Je serai (mais n’en dites encore rien) à Nîmes jeudi dans la journée(2). Que pensez-vous des obsessions que l’on me fait pour faire partie du Conseil supérieur d’instruction publique? Quand je dis qu’on me fait des obsessions, c’est Montalembert, que je n’ai pas encore vu, mais qui m’écrit pour cela; c’est M. Michel qui en fera partie, à ce qu’il paraît, et qui voudrait bien m’avoir pour collègue; ce sont quelques autres personnes encore; et pourtant je n’éprouve pas le moindre désir d’aller me fourrer dans cette galère, où je prévois bien des ennuis et peu d’avantages. Cependant, ne parlez pas non plus de ceci autour de vous. Je semblerais prendre un air d’importance, que pour tout au monde je ne veux pas me donner.

Je comptais emmener Cabrières avec moi, mais ses supérieurs s’y opposent. J’ai reçu, ce matin, une lettre de M. Tissot, des plus satisfaisantes. Veuillez lui dire que je ne lui réponds pas, parce que j’avais commencé à vous écrire hier, quoique je termine aujourd’hui 15 juillet. Les Parisiens s’amusent prodigieusement à voir un homme à cheval enlevé par un ballon; c’est le grand plaisir pour le quart d’heure.

Adieu, mon cher ami. Dans huit jours je serai en route pour Nîmes, et je vous assure qu’il m’en tarde. Mille fois à vous.

E. d'Alzon.
Notes et post-scriptum
1. Voir des extraits dans *Notes et Documents*, t. V, p. 39. Bien qu'elle porte la date du 14, la lettre est du 15, car elle fait allusion à une lettre de Montalembert, datée du lundi 15 juillet.1. Voir des extraits dans *Notes et Documents*, t. V, p. 39. Bien qu'elle porte la date du 14, la lettre est du 15, car elle fait allusion à une lettre de Montalembert, datée du lundi 15 juillet.
2. C'est-à-dire le 24 juillet, ce qui ne se réalisa pas.