Vailhé, LETTRES, vol.3, p.602

11 aug 1850 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Etat de sa santé. -L’égalité d’âme est nécessaire pour avancer en sainteté. -Lettres qu’il a reçues des Soeurs. -Sa nomination au Conseil supérieur. -Eloge du P. Tissot. -Nouvelles diverses.

Informations générales
  • V3-602
  • 0+704|DCCIV
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.602
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONFESSEUR
    1 CONSEIL SUPERIEUR DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
    1 CURES D'EAUX
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 ENSEIGNEMENT RELIGIEUX
    1 OEUVRES CARITATIVES
    1 PAIX DE L'AME
    1 REGIME ALIMENTAIRE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VIE SPIRITUELLE
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 COMBAREL, MATTHIEU DE
    2 COMMARQUE, MARIE-THERESE DE
    2 HAY, MARIE-BERNARD
    2 MICHEL, ERNEST
    2 MONTALEMBERT, CHARLES DE
    2 PONTHIEU
    2 SAINT-JULIEN, MARIE-GONZAGUE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 AIX-LA-CHAPELLE
    3 EMS
    3 NIMES, CATHEDRALE
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 11 août 1850.
  • 11 aug 1850
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

J’ai quelque inquiétude sur la lettre que je vous ai écrite à Aix-la-Chapelle, et, comme je ne sais trop comment vous écrire aux eaux d’Ems, je vais envoyer celle-ci à Paris pour vous la faire parvenir. Ma santé va assez bien. Mon régime me réussit, sauf aujourd’hui, où ayant dû chanter la grand’messe à la cathédrale, j’ai dîné fort tard et j’ai gagné un vigoureux mal de tête. Cependant, je tiens à vous dire combien votre lettre m’a paru bonne et combien je désire que vous persévériez dans vos dispositions. Elles sont parfaites, ce me semble, pour attirer en vous les grâces de notre divin Sauveur et vous maintenir dans cette égalité d’âme, sans laquelle il est impossible d’aller dans la voie de la sainteté. Priez, priez beaucoup, surtout avec amour. Je verrais avec peine que vous ne vous maintinssiez pas dans ces dispositions de victime, que vous savez vous être bonnes. Il faut absolument que vous vous y mettiez tout entière.

J’ai reçu trois lettres de l’Assomption. Une de Soeur Marie-Thérèse, qui me parle de ce que lui avait dit M. de Combarel et un peu d’elle; je lui ai répondu, je crois, assez dans votre sens. Une autre de Soeur Marie-Aug[ustine], qui me fait une commission de M. Michel pour M. Tissot, et ensuite [écrit] quatre pages sur elle; je lui réponds très sérieusement et très succinctement. Je crois qu’elle ne sera ni préoccupée ni mécontente. Enfin, une de Soeur Marie-Bernard, qui me parle d’elle et des livres qu’elle devait me procurer; ensuite, elle me parle admirablement de son âme. Je ne lui ai pas encore répondu et je mettrai cette lettre dans celle que je lui adresserai.

Je suis bien aise que vous approuviez mon acceptation, une fois que le Moniteur a publié mon nom. Je reçois une lettre de Montalembert(2) qui est furieux j’ai hésité un moment à accepter avec tout le transport de reconnaissance convenable. Il y aurait de quoi me fâcher a mon tour, mais vraiment je crois qu’il vaut mieux rester calme; c’est plus chrétien.

Vous ne me dites pas combien vous restez aux eaux. Profitez de votre temps pour vous bien guérir et fortifier. Je me suis occupé de M. Tissot, je crois pouvoir vous le donner. Je vous le répète: c’est un saint très doux, très timide, très capable de bien faire le catéchisme. Nos enfants, sous ce rapport, ont toujours été très contents de lui. C’est un bon confesseur, très exact et très patient. Certains enfants me quittent pour aller le trouver parce qu’il leur donne plus de temps que moi, et cela sans inconvénient. Vous ne devez pas espérer qu’il prenne aucune décision sur lui, mais il acceptera toutes celles que vous lui proposerez. Il ne peut pas me venir à l’idée que jamais il puisse contrarier votre action.

Adieu, ma chère fille. Je vais m’occuper de tous les préparatifs de la distribution des prix; c’est un peu absorbant. J’ai fait mon rapport sur les oeuvres de charité. Veuillez dire à Soeur Marie-Gonzague combien je désire que les eaux lui soient utiles et que je l’engage à bien remettre sa santé, parce que je suis convaincu que peu de choses contribueront aussi efficacement à lui ôter ses idées noires. Voilà qu’en relisant votre feuille détachée je découvre votre adresse; je puis donc vous écrire directement. Le devis de M. Ponthieu me semble fabuleux, je ne puis y croire. Il vous faudra le faire examiner. Je suis à peu près sûr déjà de 192 élèves.

Adieu et bien tout à vous du fond du coeur.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t. V, p. 52 sq.1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t. V, p. 52 sq.
2. Lettre datée du 9 août.