Vailhé, LETTRES, vol.3, p.604

18 aug 1850 Nîmes, HAY Marie-Bernard ra

Ses souhaits de bonne fête. -Conseils spirituels. -Remerciements pour le discours de Newman, dont elle lui a fait hommage. -Recommandation pour Mme Durand.

Informations générales
  • V3-604
  • 0+705|DCCV
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.604
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU DANS L'AME
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 RENONCEMENT
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VOIE UNITIVE
    2 BERNARD DE CLAIRVAUX, SAINT
    2 COMMARQUE, MARIE-THERESE DE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 NEWMAN, JOHN-HENRY
    3 NIMES
  • A LA SOEUR MARIE-BERNARD HAY (1).
  • HAY Marie-Bernard ra
  • le 18 août 1850.
  • 18 aug 1850
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Je n’ai pas eu une minute à moi, depuis votre dernière lettre, pour vous répondre et vous remercier; cependant, j’espère bien que vous ne doutez pas de ma bonne volonté à vous rendre les sentiments que vous voulez bien me témoigner. Après-demain, je les offrirai à Dieu pour vous, et ce n’est pas de ma faute, je vous assure, si cette lettre vous arrive le lendemain de votre fête. J’avais cherché hier et avant-hier un moment et je n’avais pas pu le trouver.

Les dispositions de votre coeur me paraissent bien bonnes, et il me semble que cette aptitude à la présence de Dieu est ce que vous devez cultiver avec le plus de soin. Dieu mène où il veut. L’essentiel est qu’on soit toujours prêt à l’écouter. Aussi, je ne saurais trop vous répéter de vous tenir toujours unie à cette présence divine, sous l’action de laquelle il est impossible que vous ne fassiez de rapides progrès dans la vertu.

Je vous remercie bien, ma chère fille, d’avoir bien voulu vous priver, pour moi, de l’exemplaire des discours de M. Newman que Madame votre tante vous avait envoyé. Je suis surtout charmé de voir votre nom en tête. Il me rappellera le petit sacrifice que vous avez fait, en vous privant, pour attendre que celui qui m’était destiné vous arrivât. Je suis, je vous assure, très sensible à cette attention filiale.

Je tiens à vous prévenir que vous recevrez, peut-être avant l’arrivée de notre Mère, la visite de Mme Durand, femme du préfet des études de l’Assomption de Nîmes. Elle devait loger chez vous. Je ne sais si notre Mère vous en avait prévenue. Elle viendra avec son mari qui, lui, doit aller faire une visite à ses parents. Comme toute la vie de Mme Durand se concentre tous les jours davantage dans le Tiers-Ordre de l’Assomption, je vous prie, en l’absence de notre Mère, de demander à nos Soeurs de l’accueillir avec bonté et amitié. Elle ne voit rien de beau comme votre maison, et j’espère que ce qui lui paraît si magnifique de loin ne sera pas pour elle moins admirable de près.

Adieu, ma chère fille. Mille fois tout à vous en Notre-Seigneur.

E. d’Alzon.

J’écrirai demain à Soeur Marie-Thérèse, mais je tenais, quoique en retard, à vous souhaiter une bonne fête avant la Saint-Bernard.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. D'après une copie. Ecossaise d'origine et convertie au catholicisme en 1843 la Soeur Marie-Bernard était entrée l'Assomption le 25 mai 1847.