Vailhé, LETTRES, vol.3, p.612

8 sep 1850 Lavagnac, GERMER_DURAND_EUGENE

Réponses à diverses questions sur des maîtres. -La grammaire du P. Tissot. -Difficultés de l’*Univers* avec l’archevêque. -Autres nouvelles.

Informations générales
  • V3-612
  • 0+710|DCCX
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.612
Informations détaillées
  • 1 LIVRES DE CLASSE
    1 MAITRES
    1 MALADIES
    1 MORT
    1 PRESSE CATHOLIQUE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BOURBON, FRANCOIS
    2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
    2 DUTIROU, ABBE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 GONEL, ABBE
    2 MARET, HENRI
    2 MICHEL, ERNEST
    2 MICHELLE, FRANCOIS-ETIENNE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 MONNIER, JULES
    2 MONNIER, MADAME JULES
    2 MOROT
    2 POULIN, FREDERIC
    2 POULIN, MADAME
    2 ROUX-LAVERGNE, PIERRE-CELESTIN
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    2 VERHAEZ
    2 VERHAEZ, MADAME
    2 VEUILLOT, LOUIS
    3 AUCH
    3 BESANCON
    3 PARIS
    3 PARIS, COLLEGE STANISLAS
    3 STRASBOURG
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND.
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • le 8 septembre 1850.
  • 8 sep 1850
  • Lavagnac,
La lettre

Mon chère ami,

Je ne veux de l’abbé Gonel ni en blanc ni en noir; cela n’ôte rien à sa respectabilité, mais je n’ai pas l’idée qu’il nous puisse aller, ni à ces Dames non plus. J’aime mieux M. Bourbon(1), mais je le crois encore trop naïf. Je ne me rappelle pas d’avoir donné parole à M. Verhaëz(2). D’abord, je ne l’ai pas vu; ensuite, je ne sais trop que faire de sa mère. Ce n’est pas une raison pour le repousser. Soyez assez bon pour le voir et pour m’en dire votre avis. Peut-être feriez-vous bien de prier la supérieure de voir la mère, pour qu’elle pût juger ce qu’on pourrait en faire.

Quant à M. Michel, s’il n’approuve pas la grammaire Tissot, si M. Roux-Lavergne ne l’approuve pas non plus, que voulez-vous que je vous en dise? M. Tissot pourra peut-être la corriger, quand il sera à Paris(3).

Je partage votre avis et très complètement sur l’Univers. Si vous voyez du Lac, dites-lui que si, de loin, on peut bien juger une affaire, il faut que l’Univers soit prudent, mais que sa cause cst gagnée. Je plains bien l’archevêque. Cet applaudissement des journaux irréligieux est quelque chose de bien triste pour un évêque(4).

Savez-vous que le pauvre Poulin vient de perdre son plus jeune frère? Ils étaient tous réunis, ce qui ne leur était pas arrivé depuis cinq ou six ans; leur mère se disait trop heureuse; en moins de douze heures le plus jeune était enlevé. On m’apprend que la femme de Monnier a failli mourir d’une fausse couche; elle va mieux.

L’un dans l’autre, il se présente ou se représente un élève par jour. L’abbé Dutirou est à Auch. Il me parle d’un ami de M. Morot qui veut se faire religieux et qui à eu le numéro I pour l’agrégation des mathématiques; je lui écris pour le conjurer de nous le donner ou du moins de nous l’envoyer. Voyez, de votre côté, M. Morot. Si M. Michelle, le directeur de l’Ecole normale, est mon ancien professeur de philosophie à Stanislas, depuis proviseur à Strasbourg et recteur à Besançon vous pouvez lui demander des sujets de ma part. Je crois être sûr qu’il ne m’a pas oublié(5).

Je comprends à merveille que vous alliez très bien aux Dames de l’Assomption. D’abord, à qui n’iriez-vous pas, dès que l’on vous connaît? Mais vous savez qu’avec mes amis je garde pour moi le bien que je pense d’eux; c’est pour cela que je me tais. Veuillez demander pardon pour moi à Mme Durand, si je ne lui écris pas. Je pense qu’elle n’a rien à faire dire aux Dames du T[iers]-O[rdre]. J’ai pensé qu’en son absence et en la mienne aussi, mieux valait qu’il n’y eût pas de réunion.

Adieu, cher ami. Mille fois à vous et à Mme Durand en Notre-Seigneur.

E. d'Alzon.
Notes et post-scriptum
4. Après avoir patronne l'*Ere nouvelle*, dirigée par l'abbé Maret, puis le *Moniteur catholique*, qui fut lancé le 1er janvier 1850 et mourut six mois après, Mgr Sibour publia, le 31 août 1850, un mandement et un avertissement fort durs pour le journal l'*Univers* et sa rédaction, sans motif apparent d'intervention. Louis Veuillot les reproduisit intégralement le lendemain et en appela au Saint-Siège. Toute la presse irréligieuse acclama les actes de l'archevêque, au grand scandale du monde catholique. A cette occasion, le P. d'Alzon adressa à Louis Veuillot une lettre de félicitations, que mentionne son frère et que nous n'avons pas. Voir *Louis Veuillot* t. II p.1. Un séminariste, qui parlait de se donner à l'oeuvre.
2. Jeune laïque, qui désirait aller à Nîmes comme professeur.
3. Cette grammaire latine parut tout de même, en 1851, à Paris et à Nîmes.
4. Après avoir patronne l'*Ere nouvelle*, dirigée par l'abbé Maret, puis le *Moniteur catholique*, qui fut lancé le 1er janvier 1850 et mourut six mois après, Mgr Sibour publia, le 31 août 1850, un mandement et un avertissement fort durs pour le journal l'*Univers* et sa rédaction, sans motif apparent d'intervention. Louis Veuillot les reproduisit intégralement le lendemain et en appela au Saint-Siège. Toute la presse irréligieuse acclama les actes de l'archevêque, au grand scandale du monde catholique. A cette occasion, le P. d'Alzon adressa à Louis Veuillot une lettre de félicitations, que mentionne son frère et que nous n'avons pas. Voir *Louis Veuillot* t. II p.
5. Ce Michelle était bien l'ancien professeur de Stanislas.