- V3-616
- 0+712|DCCXII
- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.616
- 1 ASSOMPTION
1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
1 JURIDICTION EPISCOPALE
1 MAITRES
1 PRESSE CATHOLIQUE
1 RIRE
1 VOYAGES
2 CURNIER, GASTON
2 DANJOU, JEAN-LOUIS-FELIX
2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
2 LOYSEAU, ABBE
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
2 VERHAEZ
2 VERHAEZ, MADAME
2 VEUILLOT, LOUIS
3 HERAULT, DEPARTEMENT
3 LAVAGNAC
3 LYON
3 MONTAGNAC
3 NIMES
3 PARIS
3 PONT-SAINT-ESPRIT
3 VALBONNE - A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND.
- GERMER_DURAND_EUGENE
- le 13 septembre 1850.
- 13 sep 1850
- Lavagnac,
Mon cher ami,
Croiriez-vous que je me suis permis de rire à la pensée de votre enthousiasme? Cependant, vous savez si je le partage! Mais vous, le grave Durand, l’austère Durand, le Durand à la grande barbe, Durand l’impassible, Durand qui, Durand que …, enfin, vous l’avez vue trois heures durant. Tenez, je ris tout seul, ô Durand vaincu et non rendu! Quoi qu’il en soit, mon cher ami, je suis heureux que vous puissiez être content(1). Nous avions convenu dans le temps qu’elle me donnerait son portrait et que Mme Durand le garderait. Qu’en pensez-vous et qu’en dit Mme Durand?
J’écris à du Lac et lui envoie un bon pour trois mois d’abonnement à l’Univers, à adresser à Mme de Puységur, Montagnac, Hérault. Si du Lac n’était pas à Paris, veuillez être assez bon pour faire ouvrir par Veuillot ou tout autre de la rédaction la lettre qui lui arrive, en même temps que celle-ci vous parvient, afin qu’avant de quitter Lavagnac, je puisse avoir les numéros de l’Univers, où il est question du mandement et de l’Assomption. L’abonnement est pris à partir du 1er septembre, édition quotidienne bien entendu.
Nous prendrons M. Verhaëz, et surtout sens sa mère: il aura cent francs pour son voyage. Qui vous dit qu’il fera admirablement la neuvième? C’est moi qui ai remis à Danjou un exemplaire de la distribution de nos prix. Il a oublié d’en parler, quoique je sois allé déjeuner chez lui et qu’il eût soupé à l’Assomption. Comprenez-vous cela? Mais il n’y a pas de mal. Je vais lui envoyer le prospectus de l’Ecole préparatoire et j’espère qu’il en parlera convenablement.
J’ai déjà écrit deux fois à M. Tissot de se tenir prêt à partir; il n’attend qu’un mot de la supérieure. Viendrez-vous à Valbonne, cette année? Ne pourriez-vous, si vous y venez, vous faire déposer au Saint-Esprit, le 2 octobre? Vous nous y attendriez, ou nous vous y attendrions. Nous partirions de Nîmes, à 11 heures; vous arriveriez par le bateau et nous nous mettrions tous ensemble en marche pour la Chartreuse. Le 2 est un mercredi. Vous pourriez partir de Paris le lundi matin, arriver le mardi, vers 4 heures, à Lyon, vous reposer et repartir le mercredi, à moins que vous ne veuilliez arriver plus tôt, ce qui m’arrangerait très fort. Ne voyez-vous personne des Conférences de Saint-Vincent de Paul qui puisse nous aller pour l’Ordre? Remerciez, de ma part, M. Loyseau et ne le prenez pas(2).
Adieu, cher ami. J’ai beau chercher à avoir envie d’être jaloux, je ne sais comment m’y prendre. C’est pour cela que je reste tout bonnement ravi de votre joie, mais riant toujours à la pensée de votre enthousiasme. Oh! je vous y prends. Adieu. Mes hommages à Mme Durand, et tout
à vous du fond du coeur. E. d’Alzon.
Le pauvre Gaston Curnier est peut-être mort; il est entièrement désespéré, à ce que dit son grand-père.
E.D'ALZON2. Un prêtre professeur, du diocèse de Luçon.