Vailhé, LETTRES, vol.3, p.618

16 sep 1850 Lavagnac, GERMER_DURAND_EUGENE

Commission pour sa soeur. -Le cabinet de physique. -Nouvelles relatives à des maîtres et à des surveillants. -Que pense-t-il du prochain établissement à Paris? -Que devient Cardenne?

Informations générales
  • V3-618
  • 0+713|DCCXIII
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.618
Informations détaillées
  • 1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 LIVRES
    1 MAITRES
    1 MATIERES SCOLAIRES
    1 SURVEILLANTS
    2 BECHARD, FERDINAND
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 CURNIER, GASTON
    2 DUTIROU, ABBE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    2 YZALGUIER, M.-DOMINIQUE-EUGENE D'
    3 NORD
    3 PARIS
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND.
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • le 16 septembre 1850.
  • 16 sep 1850
  • Lavagnac,
La lettre

Mon cher ami,

Je me permets de vous donner une commission pour une de mes soeurs. On a pensé que votre goût si connu comme bibliophile ne se refuserait pas à un petit embarras. On a publié sous le titre de Manuel du chrétien, en français, format grand in-32, le Nouveau Testament, l’Imitation et les Psaumes réunis. C’est ce que voudrait ma soeur. Si la caisse préparée pour Mme de Puységur était déjà partie, vous auriez la bonté de porter ce livre avec vous(1).

Avez-vous eu la bonté de penser au cabinet de physique? Il me semble très nécessaire de s’en occuper. Je ne voudrais pas y mettre, cette année, plus de 3,000 francs. Il me semble que, pour commencer, c’est bien honnête. Chaque année ensuite nous achèterions pour un millier de francs, et, peu à peu, nous aurions un cabinet bien monté, sans qu’il dût nous en coûter trop cher à la fois. Il me tarde bien de vous voir, je vous assure, et je me suis fait une fête de ce que nous allons nous dire après un si long silence.

J’oubliais de vous faire observer que j’ai décidément retenu M. d’Yzalguier. Si donc vous trouviez encore le jeune homme qui veut se faire prêtre et religieux, et dont je vous avais parlé sur l’indication de M. Dutirou, prenez-le; sinon, ne vous inquiétez pas trop de n’en pas trouver. J’ai mon personnel complet, à moins qu’un certain M. Tissot(2) ne vienne à nous manquer, car je voudrais bien qu’Hippolyte ne fût que le moins possible à la surveillance de la seconde division.

N’êtes-vous pas allé faire une visite à Béchard ou à quelque membre du Comité pour la défense de l’enseignement libre? Puisque ces Messieurs ont un bureau de renseignements, peut-être pourraient-ils vous procurer quelques bons surveillants. Toutefois, je ne suis, pour le moment, aucunement pressé et je pense bien plus à des futurs religieux qu’à des maîtres. Avez-vous sondé le terrain pour l’an prochain? Que pensez-vous? Quelle est votre impression? Je parle de l’établissement à Paris.

Adieu, mon cher ami. Faites une bonne provision de réflexions et attendez- vous à être questionné et requestionné à votre retour. Mille fois à vous.

E. d’Alzon.

Curnier va mieux. Je n’entends plus parler de Cardenne. Je crois qu’il a tort de prolonger son séjour dans le Nord, mais dans ces sortes de maladies il faut respecter les idées de celui qui souffre.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. A cette lettre est annexée une longue note de Mme de Puységur, décrivant le livre et la reliure qu'elle désirait.
2. Jeune homme du département de l'Ain, qu'il ne faut pas confondre avec notre P. Tissot.