- V3-633
- 0+723|DCCXXIII
- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.633
- 1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE PRETRE
1 HUMILITE
1 JOIE
1 MAITRISE DE SOI
1 PATIENCE
1 VIE SPIRITUELLE
1 VOIE UNITIVE
3 NIMES
3 PARIS - A MADEMOISELLE JOSEPHINE FABRE (1).
- FABRE_JOSEPHINE
- le 28 novembre 1850.
- 28 nov 1850
- Paris,
Je pensais depuis un moment à ma chère fille, lorsque l’on m’a remis sa lettre, ce qui m’a fait continuer de penser à elle. Votre écriture m’a procuré une grande joie, ma bonne enfant.
Les sentiments dans lesquels vous me paraissez être sont bons; il n’y a plus qu’à s’y maintenir. Sans doute, cela peut paraître difficile; mais quand on aime bien Notre-Seigneur, de quoi n’est-on pas capable? L’essentiel, c’est de se bien remplir le coeur de l’amour de notre divin Maître. Et [à] vous, mon enfant, qui voulez être à lui sans partage, cela ne vous sera-t-il pas bien facile et bien doux? Je vous recommande, sur toute chose, un grand empire sur vous-même, de grands efforts de patience pour être maîtresse de vous, lorsque vous seriez tentée de tout abandonner. Croyez-moi, rentrez, rentrez constamment en vous-même pour y retrouver Notre-Seigneur. Quelle magnifique destinée que de porter Jésus-Christ en soi et de l’y faire sans cesse résider d’une manière plus intime par la charité! Pour être plus maîtresse de vous, soyez humble, considérez beaucoup votre néant et le peu que vous valez, acceptez alors avec plus de facilité les petites épreuves qui se présentent.
Je dirai pour vous deux messes, mardi et mercredi prochains. Je serai encore à Paris le 15, mais je compte, à moins d’obstacle, en partir ce jour-là pour être à Nîmes. le jeudi suivant.
Adieu, ma fille. Soyez bonne et sage, penchez votre coeur du côté de notre divin Maître. Tout à vous avec l’affection d’un père.