Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.12

1 mar 1851 [Paris PERNET Etienne aa

Il compta sur ses prières pour savoir s’il doit accepter certaines propositions.

Informations générales
  • T1-012
  • 7
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.12
  • Orig.ms. ACR, AP 271; D'A., T.D. 34, n. 4, pp. 1-2.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 UNION DES COEURS
    2 BERNOVILLE, GAETAN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 MOLLIERE, MARIE-HUMBERTE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 POILOUP, FERDINAND-M.
    3 PARIS, RUE DE VAUGIRARD
  • AU FRERE ETIENNE PERNET
  • PERNET Etienne aa
  • le] 1er mars 1851.
  • 1 mar 1851
  • [Paris
La lettre

Mon cher enfant,

Je vous remercie de votre petit billet[1] et des bonnes choses que vous me dites. Croyez qu’il est bien doux d’avoir des enfants comme vous, sur lesquels on puisse un peu s’appuyer. Je ne crois pas que Dieu le défende, puisque c’est lui qui nous a inspiré la pensée de nous unir; et à quoi bon s’unir, sinon pour s’appuyer les uns sur les autres? Vous me devez beaucoup de prières et j’en attends beaucoup de vous. Entendez bien cela, sans quoi je me fâcherai très fort; mais vous ne voudrez pas me mettre en colère et vous allez redoubler d’ardeur pour obtenir de Dieu toutes les grâces dont j’ai besoin, afin de prendre un bon parti. Depuis quelques heures, on m’a fait de nouvelles propositions, mais je ne les crois pas acceptables. Après y avoir réfléchi, réellement, je suis bien embarrassé.[2] Vous voyez bien qu’il est nécessaire de vous tourner de côté du bon Dieu, afin que nous y puissions voir clair.

Adieu, mon cher enfant. Priez pour moi et croyez-moi tout vôtre en Notre-Seigneur. Pour Pernet.[3]

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Nous n'avons pas le petit billet auquel répond le P. d'Alzon.
2. On offrait au P. d'Alzon, à Paris, l'établissement de l'abbé Poiloup, rue Vaugirard, qui fut acheté par les Jésuites en 1852 et comptait alors 300 élèves
3. Etienne Pernet (1824-1899), originaire de Vellexon et présenté au P. d'Alzon par Mère M.-Eugénie de Jésus, fut l'un des cinq premiers profès de l'Assomption, le 25 décembre 1850, et de vint, après 14 ans passés dans l'enseignement à Nîmes et à Clichy, le fondateur, avec Mlle Fage, des Petites Soeurs de l'Assomption à Paris, en 1865.
De nombreuses biographies et monographies ont été consacrées à sa personne, à son oeuvre et à son message. Sa Cause est introduite en cour de Rome.
Signalons: Gaétan BERNOVILLE, "Le Père Pernet", (Grasset, 1944, 272 p.), Soeur MARIE-HUMBERTE, "De la famille humaine au peuple de Dieu: Les Petites Soeurs de l'Assomption" (Saint-Paul, 1967, 350 p.), ouvrage dont la première partie retrace la vie du P. Pernet. En 1960 et en 1962, Soeur Marie-Humberte avait publié deux études sur "l'âme" et la "mission" du P. Pernet. Les quatorze années de sa vie passées dans l'enseignement ont été présentées, en 1966, dans "Pages d'Archives", IV, n. 1, p. 29-69.
Pendant l'exercice scolaire de 1850-1851, le Fr. Etienne Pernet est au collège de Nîmes surveillant de la première division, celle des grands élèves de troisième, seconde et première.