Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.16

9 mar 1851 Paris, PICARD François aa

Pour avancer dans la perfection chrétienne, qu’il lui fasse un rendement de compte par écrit chaque semaine. – Sa faiblesse vient de son état physique.

Informations générales
  • T1-016
  • 11
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.16
  • Orig. ms. ACR, AE 1; D'A., T.D. 25, n. 2, p. 2.
Informations détaillées
  • 1 EXAMEN DE CONSCIENCE
    1 EXERCICE DE L'OBEISSANCE
    1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
    1 LACHETE
    1 RENDEMENT DE COMPTE
    1 SATAN
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 BRUN, HENRI
    2 CLERMONT-TONNERRE, ISABELLE DE GETHSEMANI
    2 GUISSARD, POLYEUCTE
    2 LACOSTE, ERNEST
    2 PEPIN, ADRIEN
  • AU FRERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • 9 mars 1851.
  • 9 mar 1851
  • Paris,
La lettre

Mon cher enfant,[1]

Votre lettre me fait le plus vif plaisir. Je vois avec une grande joie que vous commencez à regarder un peu sérieusement au-dedans de vous-même et à y découvrir des misères sur lesquelles il importe de fixer votre attention. La peine que vous éprouvez à dire ce qui se passe au-dedans de vous ne doit pas vous arrêter. Je vous ordonne même de me faire tous les huit jours un rendement de compte par écrit, du genre de celui que vous me détaillez dans votre lettre. Seulement, il faudra vous appliquer à écrire un peu plus lisiblement et à ne pas m’imiter; il faudra aussi vous exercer à mettre un peu mieux l’orthographe: ce sont de petits détails auxquels on ne saurait faire trop attention quand on est jeune.

La faiblesse que vous éprouvez tient à l’état de votre santé. L’état physique a tant d’influence sur l’âme! Maintenez-vous dans l’esprit d’obéissance, tant que vous le pourrez. Le diable est si fin pour nous faire perdre nos bonnes dispositions. Puis, peu à peu, relevez-vous par un grand esprit de foi dans toutes vos actions.

Adieu, cher enfant. Tout à vous. Je suis empêché de vous écrire plus long. Demain, j’écrirai à M. Brun.[2]

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. François Picard (1831-1903), originaire de Saint- Gervasy, fut le premier élève de l'Assomption à devenir religieux. A la mort du P. d'Alzon, il est élu supérieur général et fonde, en 1896, avec Mère M. Isabelle de Clermont-Tonnerre, les Orantes de l'Assomption. Sa cause est introduite à Rome. Pendant l'exercise scolaire de 1850-1851,il est surveillant supplémentaire au collège de Nîmes et sera profès annuel, le 25 décembre 1851. (E. LACOSTE, "Le P. François Picard", Paris, 1932; A. PEPIN,"Pages d'Archives III, n. 3,4,5, "Le P. François Picard, directeur, chef, religieux et apôtre", Rome 1963-1964).
2. Le P. Henri Brun (1821-1895), originaire de Langogne et prêtre en 1845, fut l'un des cinq premiers profès de l'Assomption, le 25 décembre 1850. Avec l'exercise scolaire de 1850-1851, il a été nommé chef de l'institution, immédiatement après le P. d'Alzon, directeur de l'établissement de l'Assomption à Nîmes. (P. GUISSARD, "Portraits assomptionistes," pp. 14-24).