Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.16

13 mar 1851 Paris, REGIS Eulalie

Il est heureux de la voir prendre son parti de se donner à Dieu.- En parlant ferme, il veut l’aider à se jeter entièrement sous l’action de la grâce, en pleine maîtrise d’elle-même.

Informations générales
  • T1-016
  • 12
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.16
  • Orig. ms. ACR, AM 249; D'A., T.D. 37, n. 1, pp. 230-231.
Informations détaillées
  • 1 ABUS DES GRACES
    1 ACTION DE GRACES
    1 BIEN SUPREME
    1 CAREME
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 DEVOTION AU CRUCIFIX
    1 EXAMEN DE CONSCIENCE
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 HARDIESSE DE L'APOTRE
    1 LACHETE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 MAITRISE DE SOI
    1 OBLATES
    1 PENITENCES
    1 PERSEVERANCE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 TRISTESSE
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VANITE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE DE PRIERE
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • 13 mars 1851.
  • 13 mar 1851
  • Paris,
La lettre

Ma chère fille,[1]

Je suis heureux de voir que l’amour de Dieu prend enfin le dessus et que vous prenez évidemment votre parti de vous donner toute à Notre-Seigneur. Je vous demande de passer votre carême â vous étudier sérieusement et à gémir aux pieds de votre crucifix sur toutes vos lâchetés. Que ce temps de pénitence vous soit un temps de conversion!

Je savais bien que j’étais dans le vrai, lorsque je vous parlais un peu ferme. Votre vanité avait beau se révolter, je frappais juste, et la meilleure preuve c’est que vous vous révoltiez. Je vous engage donc à prendre tout de bon votre âme à deux mains et à vous jeter entièrement sous l’action de la grâce. Courage, courage! Puisque les coups durs sont maintenant frappés, il ne s’agit plus que de soutenir ce que nous avons commencé. Croyez-moi, ne fréquentez pas trop le monde et cherchez à augmenter les heures de prière. C’est dans la prière que vous retrouverez vos forces perdues. Priez beaucoup et surtout donnez à Notre-Seigneur, autant que vous le pourrez, chacune de vos actions. Réprimez avec énergie tous ces sentiments qui engendrent en vous une tristesse, dont vous finissez par ne plus pouvoir être maîtresse; et puis, souvenez-vous que la condition pour arriver au ciel, c’est la souffrance.

Adieu et croyez-moi bien entièrement tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Joséphine-Eulalie de Régis de Galimet, née à Nîmes, le 5 octobre 1826, d'une famille originaire du Dauphiné, morte en 1866, après avoir beaucoup contribué à la fondation des Oblates missionaires de l'Assomption. Elle fut enterrée avec leur habit. Nous avons 54 lettres que lui adressa le P. d'Alzon.