Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.29

20 apr 1851 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Remerciements à l’abbé Sibour pour les prédications à Saint-Thomas d’Aquin qu’il ne peut accepter. – Nouvelles diverses.

Informations générales
  • T1-029
  • 23
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.29
  • Orig. ms. ACR, AD 755; D'A., T.D. 21, n. 12, p. 12.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 CHARITE APOSTOLIQUE
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 DOT
    1 HUMILITE FONDEMENT DE VIE SPIRITUELLE
    1 PAQUES
    1 PREDICATION
    1 SAINTETE
    2 AFFRE, DENIS
    2 CARDENNE, MADAME
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 CARRIERE, NOTAIRE
    2 GAUDE, MARIE-RODRIGUEZ
    2 SIBOUR, LEON-FRANCOIS
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    3 PARIS, EGLISE SAINT-THOMAS D'AQUIN
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le [20 avril] 185[1] [vers]
  • 20 apr 1851
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je vous souhaite d’abord de bonnes fêtes de Pâques ainsi qu’à toutes vos filles. Veuillez remercier M. Sibour;[1] je suis réellement très touché de ce qu’il pense à moi, mais je ne pense pas que Dieu me veuille dans des chaires comme celle de Saint-Thomas.[2] Le bien que je puis faire est ailleurs et, en faisant le sacrifice de refuser une pareille proposition, je crois donner à l’oeuvre de ma vie une chance de plus de succès.[3] Veuillez encore une fois remercier M. Sibour de son attention, car je prends l’offre que vous me faites de sa part pour quelque chose de très flatteur pour moi. Seulement, je dois travailler sur un autre coin de terre. J’ai encore tous les jours la preuve que lorsque je serai humble, charitable et saint, l’oeuvre ira d’elle-même.

J’ai fait parler à M. Carrière, le notaire, qui pourra me procurer les 10.000 francs de Soeur Marie-Rodriguez. Comme je pars après-demain pour Valbonne avec onze élèves et deux maîtres, j’ai chargé Cardenne[4] de suivre cette affaire pendant mon absence. Il a dû vous écrire aujourd’hui.

Adieu. Je n’ai pas une minute.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. L'abbé Sibour, cousin et vicaire général de Mgr Sibour, évêque de Digne, transféré au siège de Paris, à la mort de Mgr Affre. 2. Paroisse de Saint-Thomas d'Aquin à Paris, qui fut celle du jeune Emmanuel d'Alzon de 1823 à 1830, dans l'un des quartiers les plus aristocratiques du temps. 3. "L'oeuvre de sa vie", c'était sa Congrégation; il tient à lui assurer la première place dans ses préoccupations, même si d'aucuns l'accusent de dispersion dans ses activités. 4. Victor Cardenne (1821-1851) présenté au P. d'Alzon par Mère Marie-Eugénie de Jésus, fut l'un des cinq premiers profès de l'Assomption (25 déc. 1850). Il devait mourir prématurément, frère de choeur, près de sa mère a Fontainebleau, profès perpétuel in articulo mortis, le 14 déc. 1851. (Cf. lettre 107).