Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.39

1 jun 1851 Paris, ROCHER_MADAME

Il la rassure sur le bien fondé de ses directives spirituelles et lui demande de se préparer pour le Tiers-Ordre.

Informations générales
  • T1-039
  • 32
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.39
  • Orig. ms. ACR, AL 171; D'A., T.D. 34, n. 4, pp. 280-281.
Informations détaillées
  • 1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 LIVRES
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    2 JEAN DE LA CROIX, SAINT
    2 MATHILDE
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    3 BEAUCAIRE
  • A MADAME DE ROCHER
  • ROCHER_MADAME
  • 1er juin 1851
  • 1 jun 1851
  • Paris,
La lettre

Je vais répondre catégoriquement à ce qui vous trouble. Ma conviction très profonde est que M. G. ne vous a parlé que sur ce qu’a pu dire Mme de M. Vous n’avez pas, dès lors, à vous en préoccuper beaucoup. Si, dans le conflit qui s’élève entre deux directions, vous croyez celle que je cherche à vous inspirer préférable, soyez très convaincue que, pour ma part, je n’ai pas la moindre hésitation dans tout ce que je dis. Suivez la route que je vous ai tracée et ne craignez rien. Il n’est pas étonnant que, mal renseigné, M. G. vous ait donné le conseil de rester en repos, et vous avez bien fait de ne pas lui donner d’explication. Mais est-ce une raison pour ne pas aller en avant? Non, ma fille. Il me semble que Dieu vous fait l’honneur de le servir extérieurement. Voyez Mme de N[arbonne] toujours et unissez-vous avec elle d’une sainte amitié. Dieu fortifie les âmes qui s’appuyent l’une sur l’autre pour travailler à sa gloire.

Je n’ai rien reçu de Beaucaire. Ce que vous m’en apprenez me comble de joie. Dieu est bien bon, quand il le veut. Qui sait s’il ne se servira pas de cette pauvre Mathilde pour faire du bien à plusieurs personnes qui en ont grand besoin? Préparez-vous toujours pour le Tiers-Ordre. En y réfléchissant, je pense avoir trouvé, dans ce que m’a dit un de mes amis, la possibilité d’éviter les inconvénients qui résulteraient de rapports trop intimes avec des personnes de sociétés différentes. Je vous en parlerai à mon retour.

Veuillez dire à Mme de Narbonne qu’elle devrait bien m’écrire; j’attends une lettre d’elle.

Adieu, ma chère enfant. J’espère célébrer avec vous l’octave de la Fête-Dieu. Je suis un peu court, parce que j’ai plusieurs lettres à faire, mais soyez bien sûre que je pense à vous devant Notre-Seigneur. Vous pouvez lire saint Jean de la Croix; c’est le meilleur livre contre les illusions.

Mille fois à vous aux pieds de notre divin Maître.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum