Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.48

26 jun 1851 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Dieu lui a ménagé le bonheur de réconcilier son oncle avec le ciel. C’est ce qui doit lui rendre moins pénible la nouvelle de sa mort.

Informations générales
  • T1-048
  • 42
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.48
  • Orig.ms. ACR, AD 762; D'A.,T.D. 21. n.19, p. 17.
Informations détaillées
  • 1 DEVOTION A LA SAINTE VIERGE
    1 MORT
    1 SALUT DES AMES
    1 SOUFFRANCE SUBIE
    1 SYMPATHIE
    2 FRANCHESSIN, ERNEST DE
    2 GOURAUD, HENRI
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 26 juin 1851.
  • 26 jun 1851
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’arrive et je trouve la lettre de M. Gouraud. Je veux vous dire, quoique je n’en aie pas, je l’espère, besoin, à quel point je partage et vos douleurs et vos consolations. Ce pauvre coeur devait être bien déchiré, sans doute, d’avoir à offrir à Dieu un sacrifice de plus; mais enfin Notre-Seigneur vous accorde l’objet de tant de vos prières. Vous pouvez dire que vous introduisez cette âme, si aimée par vous, dans le bonheur. Sa Mère, du haut du ciel, avait certainement obtenu de Dieu que vous fussiez chargée d’une mission que vous ne pouviez guère confier à d’autres. Si vous n’eussiez pas été là, se fût-il confessé? J’aime à croire que, malgré toutes les attaches de ce que vous appelez votre coeur de chair, vous avez dit un bon fiat, maintenant surtout que Dieu vous a accordé ce que vous lui demandiez avec le plus d’instances.

Arrivé depuis hier soir, 9 heures, je suis obligé de vous dire adieu, mais croyez bien, ma bien chère fille, que, puisque vous avez repris confiance en mon coeur, il est bien tout à votre disposition pour vous aider à porter vos peines, vos croix, vos douleurs, et tout désireux de n’être qu’un avec le vôtre dans l’amour de Notre-Seigneur.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum