Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.58

25 jul 1851 Nîmes, GOURAUD_HENRI

Mort chrétienne de son beau-frère. – Demande d’un professeur.

Informations générales
  • T1-058
  • 53
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.58
  • Orig.ms. ACR, AO 51; D'A., T.D. 39, n. 24, p. 285.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGES
    1 EXTREME ONCTION
    1 MAITRES
    1 MALADIES
    1 MORT
    1 TRAITEMENTS
    2 GOURJU, CLEMENT
    2 PUYSEGUR, ANATOLE DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    3 PARIS, ARCHEVECHE
    3 PARIS, FAUBOURG-SAINT-HONORE
  • A MONSIEUR HENRI GOURAUD
  • GOURAUD_HENRI
  • le 25 juillet 1851.
  • 25 jul 1851
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
  • Monsieur Monsieur Gouraud D.M. 45 ou 46, rue des Saint-Pères Paris.
La lettre

Hélas! mon cher ami, mon pauvre beau-frère a expiré d’une lésion au coeur, combinée d’une angine de poitrine. Il a reçu les sacrements, au moins s’est-il confessé bien à l’avance, car je crois qu’il n’a pas communié à cause de ses vomissements. Ma soeur va bientôt partir pour rejoindre ma mère. Vous comprenez que voilà bien des bouleversements autour d’elle. Merci de votre inquiétude pour nous. Je trouve au fond de mon coeur pourquoi elle est naturelle de votre part.

On a dû vous dire, à l’Assomption, que vous auriez quelques courses à faire, l’an prochain, rue Saint-Honoré, n. 234[1]. Maintenant, pensez-vous que M. Gourju voulût venir ici professer la seconde, avec 2.000 francs de traitement et la possibilité de répétitions assez nombreuses, plus la très grande probabilité de se voir allouer un traitement fixe plus considérable, s’il voulait se charger de quelques autres fonctions d’enseignement? Je ne prends pas d’engagement immédiat à son égard, mais je crois [qu’il] aurait réellement de belles avances s’il voulait nous venir. Je souhaite une prompte réponse et le secret.

Adieu, cher ami. Mille fois à vous. Mes hommages aux vôtres.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. La maison que l'on venait de louer pour y établir un collège. Le 23 juillet 1851, Mgr Sibour, archevêque de Paris, répondait à la demande du P. d'Alzon d'ouvrir à Paris un établissement scolaire:
"La lettre, mon cher Monsieur d'Alzon, par laquelle vous m'annoncez que vous allez venir enfin à Paris, m'a causé une grande joie. Je vois ici double gain: mon diocèse s'enrichit d'un établissement d'instruction publique, et moi j'y gagne le rapprochement d'un ami.
"Je regrette que vous n'ayez pas préféré, comme je vous l'avais conseillé, le faubourg Saint- Martin au faubourg Saint-Honoré. Il y a dans ce quartier déjà beaucoup de pensions comme vous savez: ce n'en sera qu'une de plus. Tandis que dans le faubourg Saint-Martin, on est privé de toute ressource: votre établissement y répondait à un très grand besoin. Il aurait pris là, j'en suis sûr, tout de suite de grands développements.
"Mais enfin vous serez à Paris, et j'aime à vous redire que j'en suis heureux. Je bénis d'avance votre maison, avec la confiance qu'elle prospérera.
"Comptez toujours, mon cher abbé, sur mon bien tendre dévouement''.