Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.62

5 aug 1851 Nîmes, ESCURES Comtesse

Puisque sa soeur se remarie, il lui demande de prendre en charge l’éducation de sa nièce.

Informations générales
  • T1-062
  • 57
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.62
  • Orig.ms. ACR, AN 6; D'A., T.D. 38, n.6, pp. 111-112.
Informations détaillées
  • 1 EDUCATION EN FAMILLE
    1 MARIAGE
    2 ALEYRAC, MADAME D'
    2 CHAVET, VICTOR-JOSEPH
    2 COURTOIS, MADAME RAYMOND DE
    2 COURTOIS, RAYMOND DE
    2 PENNAUTIER, MADAME PAUL DE
    3 BEAUCAIRE
  • A MADEMOISELLE AMELIE DE PELISSIER
  • ESCURES Comtesse
  • le 5 août 1851.
  • 5 aug 1851
  • Nîmes,
  • Maison de l'Assomption
  • Mademoiselle Mademoiselle de Pélissier 94, rue de Chaillot Paris
La lettre

C’est pour vouloir vous écrire un peu longuement, ma chère fille, que depuis plusieurs jours je ne vous écris pas. Cependant, aujourd’hui, j’ai à vous dire deux mots d’une affaire très importante. Vous savez le mariage de Mme votre soeur; elle est venue me l’apprendre hier, et je lui en ai fait mon compliment, puisqu’elle voulait absolument se marier. Mais ce n’est pas d’elle qu’il s’agit, c’est de sa fille. J’ai promis à Mme d’Aleyrac d’user de toute mon influence pour vous la faire confier. Je ne pense pas qu’elle puisse être en de meilleures mains; mais acceptez-vous la responsabilité de son éducation? Suppose que vous persévériez dans vos idées, il me semble que rien ne peut aller mieux à votre coeur que le soin de cette enfant. On trouvera une grande facilité, je crois, à obtenir de Mme votre soeur le sacrifice de sa fille, quoiqu’elle ait déclaré qu’elle entendait la garder auprès d’elle. Par quelques personnes qui ont fait le mariage, on pourra faire entendre raison à M. de Courtois[1].

Permettez-moi de désapprouver la réponse que vous avez faite à M. Ch[avet]. Il paraît qu’il en a eu le délire pendant quatre jours, et, puisqu’il en a eu le délire, qu’aura-t-il dit devant ses amis? Puis, il ne me semble pas bien d’occuper la pensée de quelqu’un dont on ne veut pas satisfaire le coeur. Vous m’avez permis de vous dire ce que je voyais chez vous de moins bien; c’est pour cela que je vous parle avec cette franchise. Vous verrez Mme d’Aleyrac avant la fin du mois; elle fait ses paquets en ce moment. Ceci n’est pas la réponse à votre lettre. Il faut du temps pour vous parler, et aujourd’hui je n’ai pas même celui de me relire. Adieu, ma chère fille. Tout à vous avec bien du dévouement.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le fils de M. de Courtois avait été élève du P. d'Alzon: <>.