- T1-063
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- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.63
- Orig.ms. ACR, AN 7; D'A., T.D. 38, n. 7., pp. 112-113.
- 1 MARIAGE
2 ALEYRAC, MADAME D'
2 BARAGNON, MADAME GASTON
2 BARAGNON, MADAME NUMA-PIERRE
2 BARAGNON, MAXIME
2 CHAVET, VICTOR-JOSEPH
2 COURTOIS, MADAME RAYMOND DE
2 FORTON, MADAME DE
2 LAPIERRE
2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
3 BEAUCAIRE
3 NIMES
3 PARIS - A MADEMOISELLE AMELIE DE PELISSIER
- ESCURES Comtesse
- le 6 août 1851.
- 6 aug 1851
- Nîmes,
- Evêché de Nîmes
- Mademoiselle Mademoiselle de Pélissier 94, rue de Chaillot Paris.
Ma chère fille,
On m’apporte votre lettre du 3. Eh! bien, oui, votre soeur se marie; elle me l’a appris quand la chose a été décidée. Elle fut jetée dans mon cabinet par M. Maxime Baragnon, qui, avec ma cousine, Mme de Forton, a fait le mariage. On vint me prier de ne pas faire trop d’objections, mais Mme votre soeur m’évita cette peine. Elle me fit demander un rendez-vous, n’y vint pas et partit, sans que je l’eusse vue, pour Beaucaire, où elle est, sauf quelques heures qu’elle est venue passer à Nîmes. Sauf l’âge et la fortune (elle a 15.000 francs de pension), tout me paraît convenable. Votre soeur, ayant la volonté immuable de se marier au plus tôt, ne pouvait guère mieux rencontrer dans sa position, et sous ce rapport, je l’approuve. Il paraît que M. Lapierre deviendra le tuteur de votre nièce, mais ce que je vous ai dit hier est le rêve de Mme d’Aleyrac. Réellement, sauf les deux mais que je posais tout à l’heure, le mariage de Mme de Ch[azelles] paraît très convenable.
Mme Gaston Bar[agnon] désapprouve complètement, mais ceci entre nous. Au contraire, Mme Numa est tout à fait de l’avis de son beau-frère Maxime.
Oui, ma chère enfant, j’ai été bien absorbé ces temps derniers, et je le suis encore. Aussi vous verriez là devant moi une masse de lettres qui sollicitent une réponse; cette fin d’année est quelque chose d’écrasant.
Très positivement M. Revoil à écrit à M. Ch[avet] de ne pas venir. Il a peur de le voir se fixer chez moi, mais si M. Ch[avet] veut s’unir à mon oeuvre, il le pourra sans peine: je lui offre un appartement dans la maison que je viens de louer à Paris, et rien ne l’empêchera de suivre ses goûts et, en même temps, sa vocation, si elle est solide. Si elle ne l’est pas, à Paris il sera moins engagé, et M. Rev[oil] n’aura rien à dire.
Après le 15, attendez-vous à quelque chose de très volumineux de ma part, et, si vous voulez m’écrire d’ici là, soyez sûre que le 18 une lettre de moi partira de Nîmes pour vous, à moins que je sois moi-même parti pour l’autre monde.
Adieu, ma chère fille. Veuillez croire que, tout silencieux que je suis, j’ai toujours au fond du coeur pour vous la plus vive et la plus paternelle affection.
E. D'ALZON