Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.70

25 aug 1851 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Sa récente maladie. – Départ du P. Laurent pour Paris; son éloge. – Son état souffrant l’a empêché d’écrire à plusieurs personnes. – Commissions omises ou à faire. – Prospectus pour le collège de Paris

Informations générales
  • T1-070
  • 64
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.70
  • Orig.ms. ACR, AD 776; D'A., T.D. 21, n. 33, pp. 24-25.
Informations détaillées
  • 1 ECOLES
    1 FOI
    1 MALADIES
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 UNION DES COEURS
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 AUSOURE, JEAN-HIPPOLYYE
    2 BUQUET, LOUIS-CHARLES
    2 CAIRE, ANDRE-ANTOINE
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 COIRARD, MIRRA
    2 COMMARQUE, MARIE-THERESE DE
    2 DESGENETTES, CHARLES-ELEONORE
    2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    2 VAILHE, SIMEON
    2 VERNIERE, JEAN-JEROME
    3 PARIS, COLLEGE STANISLAS
    3 PARIS, FAUBOURG-SAINT-HONORE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 25 août 1851.
  • 25 aug 1851
  • Nîmes,
  • Maison de l'Assomption
La lettre

Ma chère fille,

Voilà trois jours qu’il a fallu me décider à garder le lit. C’était une bronchite compliquée de douleurs d’entrailles. Ce que je vois de plus clair, c’est que je ne vaux pas grand-chose.

L’abbé Laurent est parti hier. Il arrivera probablement avant cette lettre. Soyez une mère pour lui. Je lui ai recommandé toute déférence à votre égard. Depuis six mois qu’il s’est donné à l’oeuvre, il ne s’est pas démenti un seul moment. Il prend son affaire avec un grand esprit de foi. Je vous conjure de l’y maintenir, et vous savez ce que vous pouvez sur ce chapitre. Pour moi, je bénis Dieu de la tournure que prend une oeuvre, qui nous permettra de nous appuyer un peu plus l’un sur l’autre. Il me semble que Dieu le veut ainsi.

Seriez-vous assez bonne pour dire ou faire dire à Soeur Marie-Thérèse et à Mlle de Pélissier que, si je ne leur ai pas écrit, c’est que je suis à peu près constamment souffrant et qu’enfin j’ai dû garder le lit depuis plusieurs jours. Pendant que j’étais si longtemps à garder la position horizontale, j »ai fait bien des réflexions sur le peu que je suis et les pertes que j’ai faites pour mon avancement spirituel. J’en ai été d’autant plus effrayé que cela doit rejaillir sur les personnes qui me chargent de les conduire à Dieu.

M. Laurent n’arrivera qu’avec très peu de fonds, mais j’espère bien lui en envoyer bientôt pour payer le loyer qui tombe le 1er septembre. Vous ne m’avez pas répondu au sujet de Mlle Coirard. J’avais oublié, de mon côté, de vous dire que je ne voyais aucun de nos Messieurs capables de donner à vos Soeurs des leçons de cosmographie, je le regrette très sincèrement.

Soeur Th[érèse] –Em[manuel] m’écrit qu’elle n’a pas besoin de M. Vernières. Sa lettre qui est si longue, après avoir été un peu rude en commençant, se détend vers la fin. Je ne lui ai pas encore répondu. Je vais, si mes forces me le permettent, écrire différentes lettres que M. Laurent va porter: à M. Caire, à M. Desgenettes et à M. Buquet[1]. Je tiendrais beaucoup à ce que ce dernier bénît notre chapelle et inaugurât la maison. Il y verra une résurrection de Stanislas, et je vous assure que ce serait un grand bien.

Adieu, bien chère fille. J’ai la tête pleine de choses à vous dire et le temps me manque.

Si vous faites tirer de nouveaux prospectus, ne pourriez-vous pas faire mettre en tête: Maison de l’Assomption, sous le patronage spécial de M. l’abbé d’Alzon, membre du Conseil supérieur de l’Instruction publique?[2] Soeur Th[érèse] –Em[manuel] me demande des prospectus[3]. Ne pouvez-vous pas lui en faire parvenir, en les lui faisant traduire en anglais et en supprimant tout ce qui ne va pas aux idées de ses compatriotes?

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. M. Caire, curé de Saint-Philippe du Roule; M. Desgenettes, curé de Notre-Dame des Victoires; M. Buquet, vicaire général. - Dès le jour de son arrivée, dans l'après-midi, le P. Laurent inaugura ses visites: <>.
2. <>.
3. Déjà, en 1849, les Religieuses de l'Assomption avaient pensé à un tel prospectus. Mère M.-Eugénie l'avait rédigé avec une mise au propre en français et en anglais. Le P. d'Alzon, en attendant le texte français, avait fait traduire le texte anglais par Germer-Durand, - traduction éditée par le P. S. Vailhé et présentée par erreur comme étant un texte de Germer-Durand daté de 1847 (cf. Lettres III, appendice, pp. 713 et ss.).