Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.76

5 sep 1851 Valbonne MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Le mot qui l’a peinée n’était pas pour elle. – Il est un peu sous le pressoir, mais préfère se taire.

Informations générales
  • T1-076
  • 69
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.76
  • Orig.ms. ACR, AD 779,D'A., T.D. 21, n. 36, p. 26.
Informations détaillées
  • 1 EPREUVES
    2 DANJOU, JEAN-LOUIS-FELIX
    2 DANJOU, MADEMOISELLE
    2 TESSAN, JEAN-CHARLES DE
    3 PARIS
    3 VALBONNE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 5 sept[embre 18]51.
  • 5 sep 1851
  • Valbonne
La lettre

Ma chère fille,

Je ne veux vous dire qu’un mot. Ce n’est point par rapport à vous que j’ai écrit dans ma lettre un mot qui semble vous y avoir peinée. D’abord, en ce moment, je ne me rappelle pas où ni comment je l’ai dit, mais il est sûr que ce n’est pas à vous que j’ai voulu appliquer rien de semblable. Non. Il est possible que, malgré moi, j’aie laissé percer quelque chose d’une épreuve très pénible par les proportions qu’elle a prises dans mon imagination, mais vous n’y êtes, encore une fois, absolument pour rien. Je suis un peu sous le pressoir, mais je crois meilleur devant Dieu de me taire. J’en ai parlé au seul abbé de Tessan, et cela m’a fait mal. Du reste, trois jours de Valbonne m’ont calmé. Dieu veuille que ce calme dure! Je vois devant moi bien du temps perdu et surtout un vide affreux dans le peu de bien que je suis censé avoir fait.

Adieu, bien chère fille. Tout vôtre et sans le moindre pli ou repli, mais très simplement et amicalement.

Mlle Danjou vous portera une lettre de moi; son frère meurt d’envie de la caser à Paris.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum