Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.84

17 sep 1851 [Nîmes], MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Service à lui rendre pour une substitution de maître. – Nouvelle de sa santé.

Informations générales
  • T1-084
  • 76
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.84
  • Orig.ms. ACR, AD 785; D'A., T.D. 21, n.42, p. 31.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 COMPASSION DE LA SAINTE VIERGE
    1 MAITRES
    1 SYMPTOMES
    2 AUBERTOT
    2 MICHEL, ERNEST
    2 RATISBONNE, ALPHONSE
    2 RATISBONNE, THEODORE
    3 ROME, COUVENT SANT'ANDREA DELLE FRATTE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 17 sept[embre 1851].
  • 17 sep 1851
  • [Nîmes],
La lettre

Ma chère fille,

Je viens vous demander un service auprès de M. Michel. Il m’a écrit, il y a quelques jours, pour me parler de M. Aubertot et d’un autre jeune homme, qu’il ne me nomme pas. Je lui répondis que j’avais offert à M. Aubertot la classe de 5e et que, quant à l’autre jeune homme, je ne pouvais lui offrir qu’un poste de surveillant. Mais voilà que la soeur de M. Aubertot m’écrit que celui-ci vient d’avoir une fièvre cérébrale et que les médecins exigent du repos, qu’il ne pourra donc pas faire la classe que je lui propose. Si le second protégé veut de la place que refuse M. Aubertot, je la lui offre dans l’hypothèse où M. Michel l’en croira capable. Il aurait 1.200 francs, mais je ne me charge ni de le nourrir ni de le loger. Les répétitions s’élèvent en temps ordinaire à 1.000 francs, quelquefois plus, mais en temps de République je ne puis rien garantir. M. l’abbé Ratisbonne [[1] ] aurait peut-être aussi quelque protégé, dans le cas où M. Michel ne pourrait décider celui au sujet duquel il a pris la peine de m’écrire.

Mon mal de gorge va beaucoup mieux, grâce aux bains de pieds et aux cataplasmes que j’ai employés. Je voudrais bien que votre santé se remît aussi vite. Je demande à Notre-Dame des Sept Douleurs de nous apprendre, à l’un et à l’autre, à nous tenir au pied de la croix de son fils avec résignation, obéissance et amour. Adieu, ma chère fille. J’ai un tas de lettres, dont je tiens à me débarrasser avant de me mettre dans ce repos que vous me souhaitez tant. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le P. Ratisbonne, fondateur des religieuses de Sion et frère du converti de Saint-André delle Fratte, après l'apparition de la Sainte Vierge, le 20 janvier 1842, en cette église desservie par un couvent de Minimes, là-même où le jeune abbé d'Alzon avait étudié et prié lors de son séjour romain (1833-1835).