Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.88

20 sep 1851 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Son emploi du temps jusqu’au 10 octobre. – Il lui demande de s’unir à une neuvaine de prières. – Divers conseils spirituels.

Informations générales
  • T1-088
  • 79
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.88
  • Orig.ms. ACR, AD 786; D'A., T.D. 21, n. 43, p. 31.
Informations détaillées
  • 1 COMMUNION FREQUENTE
    1 DEVOTION AUX ANGES GARDIENS
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 NEUVAINE A LA SAINTE VIERGE
    1 NEUVAINE AU SAINT-ESPRIT
    1 PROTESTANTISME
    1 RETRAITES PASTORALES
    1 SYNODES DIOCESAINS
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    3 AVIGNON
    3 FRANCE
    3 NIMES
    3 NIMES, DIOCESE
    3 NIMES, EGLISE SAINT-PAUL
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 20 sept[embre] 1851.
  • 20 sep 1851
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ni moi non plus, ma chère fille, je ne puis pas être très long aujourd’hui. Il m’a fallu faire bien des courses au séminaire, parce que c’est la retraite et pour le synode[1]. J’irai passer quelques jours chez moi, à partir du 26; vous pourrez m’y écrire jusqu’au 10 octobre, où je reviendrai ici. Puisque ma lettre vous a fait du bien, je souhaite que cela dure et que Notre-Seigneur m’inspire des paroles qui répondent à ce que je veux être pour vous;je souhaite surtout que vous le croyiez. Prenez votre temps pour m’écrire; il me suffit de savoir que vous êtes dans la paix. Jusqu’au 25 octobre, nous devons dire avant la messe le Veni, Creator, et, à la fin, les litanies de la Sainte Vierge pour demander au Saint-Esprit et par l’intercession de la Sainte Vierge ce que nous avons à faire pour la gloire de Dieu. Nous ferons aussi une neuvaine aux anges gardiens de nos enfants. Priez dans nos intentions.

Je crois pouvoir vous annoncer une ou deux petites filles, dont le frère ira probablement à notre maison de Paris.

Adieu, ma chère fille. Que la paix se fasse dans votre coeur et que Notre- Seigneur m’aide à vous faire acquérir toute la sainteté qu’il attend de vous.

Il faut reprendre toutes vos communions.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Précédé de deux retraites pastorales, le synode diocésain avait été convoqué par Mgr Cart pour le 23 septembre en la nouvelle église de Saint-Paul de Nîmes, afin de mettre en exécution les décrets du concile provincial d'Avignon, qui s'était tenu du 8 au 23 décembre 1849. De son côté, le Consistoire de Nîmes avait écrit une lettre aux Consistoires de France pour rappeler que l'assemblée de septembre 1848 avait décidé, en se séparant, qu'un synode général serait tenu à Nîmes, au plus tard en septembre 1851, et avait chargé le Consistoire de Nîmes, de tout ce qui se rapportait à la convocation et à la tenue de ce synode. Or, au lieu de convoquer l'assemblée projetée, la lettre du Consistoire de Nîmes consultait tous les présidents, pasteurs et anciens des Consistoires de France sur l'opportunité d'une telle assemblée. Quoiqu'il en soit, les protestants de France désiraient à l'époque sortir de leur isolement, fut-ce par un nouveau concordat en leur faveur. (Univers, 26 septembre 1851).