- T1-089
- 81
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.89
- Orig.ms. ACR, AD 787; D'A., T.D. 21, n. 44, p. 32.
- 1 CREANCES A PAYER
1 DEFICITS
1 DIRECTION SPIRITUELLE
1 DOT
1 VERTU DE FORCE
2 BEILING, ADOLPHE
2 BEILING, AUGUSTE
2 BEILING, MARIE-LOUISE
2 COMMARQUE, MARIE-THERESE DE
2 GAUDE, MARIE-RODRIGUEZ - A LA R, MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- 27 sept[embre] 1851.
- 27 sep 1851
- Lavagnac,
Ma chère fille,
Je vous écrirai plus longuement demain. Aujourd’hui, il faut vous parler d’une affaire qui ne souffre pas de retard, il s’agit des 10.000 francs de Soeur Marie-Rodriguez. Lorsque vous m’avez proposé de les prendre, je me suis occupé de savoir si je pourrais m’en faire de l’argent. Or, on m’a répondu que la créance n’étant exigible qu’un an après la mort de la mère, on ne m’achèterait cette créance qu’avec une grande perte pour moi. Voulez-vous subir cette perte? Quelle perte accepteriez-vous? Soyez assez bonne pour me répondre là-dessus; sans quoi je ne puis rien faire pour vous dans cette petite affaire, où pourtant je voudrais vous être bon à quelque chose. Vous pouvez voir par ma lettre à Soeur Marie-Louise[1] ce que je suis disposé à faire pour elle; je lui avais, en effet, promis de prendre son frère.
Croyez-moi, ma chère fille, je suis toujours très disposé à vous aider à porter vos peines et je vous conjure de me permettre de les adoucir, autant qu’il dépendra de moi. Je désire vous représenter sans cesse la bonté, la douceur, la patience, la charité de notre bon Maître qui m’a donné la charge de votre âme. N’écoutez pas la réponse de mort, revenez à la vie: c’est dans la vie que l’on se sanctifie et que l’on va à Dieu. Un peu de force et de courage puisé dans l’amour de Notre-Seigneur! Je vous écrirai plus longuement demain sous le couvert de Soeur Thérèse. Adieu.
Il est convenu que je ne me charge pas de l’entretien, c’est- à-dire de l’habillement du petit Beiling.
E. D' ALZON