Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.95

1 oct 1851 [Lavagnac, GERMER_DURAND_EUGENE

Envoi des premières pages de son article. – L’abbé Henri parle trop, il est opportun de le lui dire. -Bonheur du P. Laurent.

Informations générales
  • T1-095
  • 85
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.95
  • Orig.ms. ACR, AL 111; D'A., T.D. 34, n. 76, p. 232.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 BAVARDAGES
    1 CORRECTION FRATERNELLE
    1 PUBLICATIONS
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 BONALD, LOUIS DE
    2 BUFFON, GEORGES-LOUIS
    2 DUBNER, FREDERIC
    2 HENRI, EUGENE-LOUIS
    2 LAMENNAIS, FELICITE DE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 LEIBNIZ, GOTTFRIED-WILHELM
    2 MALEBRANCHE, NICOLAS
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • le 1er octobre 1851].
  • 1 oct 1851
  • [Lavagnac,
La lettre

Mon cher ami,

Voici quelque chose pour commencer. Chaque jour, désormais, vous en recevrez autant jusqu’à ce que vous disiez: c’est assez. Ce me sera assez facile, car je vais entrer dans le champ des citations et je vous trouve fort heureux que je n’aie pas ici les livres ad hoc. Je comprends depuis trois jours que Dübner ne serait que le centième, le millième de lui-même, s’il n’avait pas une bibliothèque à ses ordres. Vous avez du Leibnitz pour commencer; demain, vous aurez du Bonald, puis du Malebranche, puis du Buffon, puis du La Mennais, puis du saint Augustin,… puis vous verrez si je ne vous fais pas demander grâce[2].

Quand l’abbé Henri[3] vous arrivera, — et ce sera vendredi soir — veuillez lui dire que, de plusieurs côtés, il vous revient qu’il blâme un peu trop ce qui se fait à l’Assomption. Sous prétexte qu’il n’est pas dans les secrets, il en dit beaucoup plus qu’il ne conviendrait…Ici il a parlé à ma mère de façon à ce qu’elle a cru devoir m’en faire l’observation. Faites-lui remarquer qu’il ne prend pas les moyens pour que je m’ouvre à lui au-delà de ce que je veux, et cependant je ne serais pas fâché qu’il sût la chose au plus tôt: 1° parce qu’il ne se douterait pas d’où vient l’observation, ce qui est très inutile; 2° parce que je serais bien aise qu’il parlât un peu autrement aux parents, au moment de la rentrée.

L’abbé Laurent est au bonheur. Dieu veuille que cela continue! Adieu et mille fois à vous.

2 oct[obre]. — Ma lettre n’a pas pu partir hier. Voici un supplément. Hier, je ne vous envoyai que deux feuilles; aujourd’hui, trois; demain, si vous en avez une, tenez-vous pour content. Mais tremblez; vous en aurez peut-être trop.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. La date a été ajoutée par Germer-Durand.
2. Il s'agit de l'introduction au 1er numéro de la Revue de l'enseignement chrétien, qui parut le 1er novembre 1851; on y trouve des citations des différents auteurs mentionnés dans cette lettre-
3. L'abbé Eugène Henri, prêtre du diocèse de Nîmes, était alors économe du collège; il avait été un temps novice dans la congrégation; il mourut curé doyen de Remoulins dans le Gard.