Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.111

17 nov 1851 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Diverses nouvelles et commissions. – Son intention de lui faire du bien à son arrivée à Paris.

Informations générales
  • T1-111
  • 100
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.111
  • Orig.ms. ACR, AD 799; D'A., T.D. 21, n. 56, p. 40.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 MISSION DU CAP
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 BASTIEN, CLAUDE-HIPPOLYTE
    2 BAUDICOUR, LOUIS DE
    2 BEILING, ADOLPHE
    2 BEILING, AUGUSTE
    2 ELIE, PROPHETE
    2 SOLAR, DE
    3 CAP, LE
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 17 nov[embre 18]51.
  • 17 nov 1851
  • Nîmes
La lettre

Notre Mère[1] Ma chère fille,

Les approches du départ semblent multiplier mes occupations. Je vais répondre d’un coup à vos deux lettres.

1° Je crois que vous vous trompez sur la partie de la concession que m’a faite Monseigneur. Je n’aurai point M. Bastien; je ne cherche pas à l’avoir. Je vous expliquerai plus tard pourquoi.

2°Je déplore qu’avec d’excellentes intentions M. de Baudicourt ait fait tant d’indiscrétions dans son article. Que M. Solar n’aille pas nous jeter une seconde tuile de cette espèce.

3° Je veux bien de Beiling, mais non point de son frère, à moins de nouveaux renseignements. Est-ce que vous n’avez pas dit que l’on ferait un trousseau au plus jeune? Je n’avais pas l’intention de me charger de cet article-là?

4° Je ramasse quelques petites sommes pour vos Soeurs du Cap. Nous trouverons bien une bonne occasion, et je vous promets de leur expédier une bonne pacotille d’objets qui, n’étant pas neufs, seront acceptés à la douane. Evidemment, il ne faut point envoyer de Soeurs jusqu’à nouvel ordre.

5° J’arrive à Paris avec l’intention de vous faire beaucoup de bien. Dieu me reproche beaucoup de ne pas assez faire de bien aux âmes qu’il m’a confiées, soit en leur donnant de la force, soit en priant et en me mortifiant pour elles. Je veux vous faire tout le bien dont je suis capable et je n’y épargnerai rien, soyez-en persuadée. Quant à votre affaissement, il doit être très douloureux et c’est pour cela même qu’il doit être pour vous une source de très grands mérites.

Adieu, ma fille. Je prie Dieu de vous envoyer cet ange qui réveilla Elie, lorsque celui-ci voulait mourir dans le désert, au pied d’un genévrier. Vous avez bien mieux que le pain qui fortifia le prophète. Ayez sa foi et vous ferez des miracles. Oh! si nous avions un peu de foi.

Adieu, ma fille. Que Notre-Seigneur soit votre tout.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Ces mots signifient que la lettre ne fut pas adressée directement, mais peut-être envoyée dans le même pli, avec la lettre 101.