Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.115

12 dec 1851 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Répercussion dans le Gard du coup d’Etat du 2 décembre.

Informations générales
  • T1-115
  • 104
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.115
  • Orig.ms. ACR, AD 800; D'A. T.D. 21, n. 57, p. 41.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 CHAPELLE
    1 HABIT RELIGIEUX
    1 MAUX PRESENTS
    1 VETURE RELIGIEUSE
    2 AUSOURE, JEAN-HIPPOLYTE
    2 BRUN, HENRI
    2 LA GORCE, PIERRE DE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 LAWOESTINE, ALEXANDRE DE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    2 VERNIERES, JACQUES
    3 ARDECHE, DEPARTEMENT
    3 BEDARIEUX
    3 GARD, DEPARTEMENT
    3 NIMES
    3 PARIS, FAUBOURG-SAINT-HONORE
  • A LA R. MERE MARIE.EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 12 décembre 1851.
  • 12 dec 1851
  • Nîmes,
La lettre

Je n’ai qu’une minute, mais je veux vous dire un petit bonjour et puis un bien grand chagrin que j’éprouve. Je crains que mon pauvre abbé Vernières n’ait été assassiné. Il y a eu plusieurs assassinats dans son village, exercés, il paraît, d’une manière atroce. Du côté de Bédarieux, dans l’Hérault, l’on a massacré des gendarmes et brûlé leurs femmes et leurs enfants[1]. Dieu sait ce qui fût arrivé si l’on eût attendu [18]52. Les miens n’ont rien eu, mais j’attends de leurs nouvelles avec anxiété. Vous pouvez dire à M. de Lawoestine que les catholiques du Gard et de l’Ardèche sont presque tous résolus à dire oui[2]. Prions bien Notre-Seigneur.

Ici, la maison va bien. Trois des nôtres vont prendre la soutane à Noël[3]. Priez pour eux. Adieu. Je suis en retard et je veux que ma lettre parte.

Votre vrai père.

Notes et post-scriptum
1. Sur cette affaire, voir Histoire de la seconde République française par de LA GORCE, t. II, pp. 555-564.
2. Au plébiscite qui devait se prononcer sur le coup d'Etat du 2 décembre.
3. Les FFr. Hippolyte Saugrain et Etienne Pernet, qui devaient prononcer ce jour-là, avec le fondateur et le P. Brun, leurs voeux perpétuels, et le Fr. François Picard, qui émettrait des voeux annuels. L'habit religieux, consistant en une soutane, de drap noir, un camail sans pointe avec capuchon de la même couleur, et une cordelière de laine noire, fut mis pour la première fois, par les PP. Laurent et Tissot, de Paris, le 12 octobre 1851, lors de la bénédiction de la chapelle de leur col- lège. Les religieux de Nîmes le prirent à leur tour à l'occasion de leur profession religieuse.
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