Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.118

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• Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.118
• Orig.ms. ACR, AD 802; D'A., T.D. 21, n. 59, p.42.

• 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 COMMUNION DES SAINTS
  1 MISSION DU CAP
  1 MORT
  1 PREDICATION DE RETRAITES
  2 BRUN, HENRI
  2 CABRIERES, ANATOLE DE
  2 CARDENNE, VICTOR
  2 DEVEREUX, AIDAN
  2 GRIFFITH, RAYMOND
  2 MONNIER, JULES
  2 VAILHE, SIMEON
  3 FONTAINEBLEAU
  3 GRAHAMSTOWN
  3 PARIS
• A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• 18 décembre 1851.
• 18 dec 1851
• Nîmes,

Ma chère fille,

Je viens de passer la matinée avec l’évêque du Cap. Voici le résultat de mes impressions. Il me paraît bien plus large que l’évêque de Grahamstown[1] et ne pas tant faire de différence entre les Françaises et les Anglaises. Je l’ai interrogé assez à bout portant sur cette question, et il m’a paru qu’il était très disposé à prendre des aides de toute nation. Il tiendrait énormément à emmener quelques-unes de vos religieuses. Je lui ai répondu que je voudrais que vous pussiez lui en donner, mais que j’ignorais si cela serait possible. Il serait décidé à attendre jusqu’au printemps. Il me paraît que puisque je dois aller à Paris dans les premiers jours de février au plus tard, il serait bien possible de le prier d’attendre mon arrivée pour décider quelque chose. Pour moi, je crois pouvoir, dans deux ans, lui donner l’abbé Brun, si Dieu m’envoie des sujets pour le remplacer. Et il est évident que si l’abbé de Cabrières peut nous venir, je serai presque bien aise que M. Brun, au bout d’un an, quitte la maison.

La mort de Cardenne, qui m’afflige par le regret que j’ai de n’avoir pas assez fait pour lui, me réjouit par l’espoir que j’ai que ce premier membre de l’Assomption introduit dans le ciel nous obtiendra beaucoup de grâces. Il paraît qu’il est mort comme un saint[2].

Adieu, ma bien chère fille. Quand je serai à Paris, j’aurai bien des choses à dire à votre communauté pour y développer un peu l’esprit de zèle. Mais pour cela il faut que vous et moi nous devenions des saints. Je vous engage cependant à soigner votre gorge, afin de vous en servir pour la gloire de Dieu.

Nous avons eu cette nuit l’adoration du Saint-Sacrement. J’ai été très content du zèle avec lequel nos élèves ont voulu aller adorer Notre-Seigneur.

Je bavarde plus que je n’en ai le temps. Adieu. Prions bien l’un pour l’autre. Demain je commence aux Dames de Miséricorde une retraite qui finira la veille de Noël; je la recommande à vos prières.