- T1-129
- 115
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.129
- Orig.ms. ACR, AD 806;D'A., T.D. 21, n.63, p.44.
- 1 ANGOISSE
2 ALZON, MADAME HENRI D' - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- 5 janvier 1852.
- 5 jan 1852
- Nîmes,
Ma chère fille,
J’ai depuis quelques jours le coeur tellement dans l’amertume que je ne sais si je suis capable de vous faire le moindre bien. Il faut donc que vous ayez la charité d’attendre quelques jours que celui qui désire vous aider à vous guérir soit guéri lui-même. Dieu me punit sans doute de ma lâcheté, et je n’ai que ce que je mérite, mais il n’en est pas moins vrai que je suis un peu à bas et même beaucoup. J’espère de la grâce de Dieu pouvoir me relever, mais il faut me donner quelques jours. Il y a longtemps que je n’avais pas passé par une crise semblable.
Adieu, ma chère fille. Dès que je serai mieux, je vous écrirai plus long. Vous n’êtes pour rien dans cette angoisse[1].
E.D'ALZON.