Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.153

29 mar 1852 Paris, Faubourg Saint-Honoré, 234. LANDRIOT Abbé

Il accepte ses rectifications, à condition qu’il n’attaque point ses collaborateurs. – Saint Augustin n’est pas pour les classiques païens. – On passera sous silence son livre contre M. Gaume.

Informations générales
  • T1-153
  • 138
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.153
  • Orig. ms. ACR, AO 59; D'A., T.D. 39, p. 297.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 PUBLICATIONS
    1 QUERELLE DES AUTEURS CLASSIQUES
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 GAUME, JEAN-JOSEPH
    2 LANDRIOT, JEAN-BAPTISTE
    2 MONNIER, JULES
    2 VEUILLOT, LOUIS
  • A MONSIEUR L'ABBE LANDRIOT
  • LANDRIOT Abbé
  • le 29 mars 1852.
  • 29 mar 1852
  • Paris, Faubourg Saint-Honoré, 234.
  • Maison de l'Assomption
La lettre

Monsieur l’abbé[1],

J’accepte très volontiers vos explications, mais je ne puis m’empêcher de croire que d’autres s’y seraient trompés comme moi. J’ai trouvé bien faibles les annotations de M. Monnier en face de vos affirmations; cependant je ne demande pas mieux que d’admettre les rectifications que vous croirez devoir nous communiquer, pourvu qu’elles respectent des hommes que j’aime et que j’estime, et dont les opinions sont à peu près, pour ne pas dire entièrement identiques aux miennes.

Vous vous prévalez de saint Augustin, Monsieur l’abbé. Je crois qu’il vous serait dangereux de le citer. Quand on l’approfondit un peu sérieusement, il est très difficile de l’entendre autrement que nous, à moins de nous imputer les exagérations que vous vous excusez vous-même de nous supposer.

Je suis avec respect, Monsieur l’abbé, votre très humble et obéissant serviteur.

Laissez-moi vous conjurer de permettre que nous laissions passer sous silence votre livre contre M. Gaume[2]. On a déjà préparé un travail, où l’on prouve très bien, je crois, le contraire de votre thèse avec une partie des textes que vous citez[3].

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Landriot, chanoine d'Autun, préconisé, le 16 juin 1856, évêque de la Rochelle, avait publié en 1851, les Recherches historiques sur les écoles littéraires du christianisme, suivies d'observations sur le Ver rongeur, que Monnier avait analysées dans la Revue de l'enseignement chrétien, 1851, pp. 103 134. Peu satisfait de l'article, l'abbé Landriot réplique par Quelques observations, que la Revue inséra, t. 1er, pp. 250-275, en les accompagnant de notes de Monnier. Landriot envoya une nouvelle Réclamation, insérée dans la Revue, t. 1er, pp. 305-308.
2. En 1852, l'abbé Landriot publia un gros ouvrage sur la même controverse des classiques, intitulé: Examen critique des Lettres de M. l'abbé Gaume sur le paganisme dans l'éducation.
3. La querelle des classiques allait bientôt passer du cercle des initiés à celui du grand public, et d'une question d'école à un problème d'Eglise, lorsque Mgr Dupanloup intervint par sa lettre pastorale du 19 avril distribuée dans tous les diocèses, et par son mandement du 30 mai contre l'Univers et Louis Veuillot.