Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.164

18 may 1852 [Nîmes], MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il est prêt à recevoir le postulant anglais. – Il attend sa réponse pour lui envoyer une Visitandine. – Peut-elle faire quelque chose pour faciliter le retour de Singapour d’une religieuse désemparée.

Informations générales
  • T1-164
  • 147
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.164
  • Orig. ms. ACR, AD 820; D'A., T.D. 21, n. 77, p. 52.
Informations détaillées
  • 1 FAIBLESSES
    1 HONTE DU PECHE
    1 MISSION DU CAP
    1 POSTULANTS ASSOMPTIONNISTES
    1 PROTESTANTISME
    1 SALUT DES AMES
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 FEVAL, MARIE-AIMEE
    2 MITCHELL
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 SHAW, MARIE-WILFRID
    3 NIMES
    3 SINGAPOUR
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 18 mai [18]52.
  • 18 may 1852
  • [Nîmes],
La lettre

Moi aussi, je suis surchargé de besogne. Ainsi nous nous pardonnons réciproquement. Que M. Mitchell nous arrive au plus tôt[1]. Veuillez remercier Soeur Th[érèse]-Em[manuel] de s’occuper ainsi de moi. Il faut qu’il vienne au plus tôt ici. Quand faut-il vous envoyer Soeur [ Marie-] Aimée?[2] Nous obtiendrons pour son habit ce que vous voudrez. Ne pouvez-vous parler aux Mères de Paris?[3]

Ceci pour vous seule. Une des quatre Soeurs de Saint-Maur parties pour Singapour a fait une faute avec le capitaine. Cette pauvre fille a perdu la tête. Anglaise et jadis protestante, elle s’est réfugiée chez le ministre protestant de Singapour. Comme elle avait fait son abjuration à Nîmes, elle écrit une lettre de désespoir à la fille de son parrain, mort ici, il y a quelques années. Sa lettre qu’on vient de me montrer m’a fendu l’âme. J’ai pensé à nos pauvres petites Soeurs[4]. Pourriez-vous faire quelques recherches pour lui faciliter son retour? Elle conjure qu’on lui fournisse le moyen de sauver son âme. Il m’est évident qu’elle a succombé à une violence et que la honte lui fait perdre la tête. Je vais voir avec l’évêque[5], qui portait à cette pauvre enfant un intérêt tout particulier, ce que l’on peut faire de ces côtés-ci.

Adieu, ma chère fille. Priez pour moi. Je vous assure que je vous suis dévoué de la manière la plus absolue, mais que je suis résolu à user du pouvoir que vous m’avez donné.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Postulant anglais, qui ne viendra pas à Nîmes.
2. En accord avec Mère M.-Eugénie et le P. d'Alzon, cette Visitandine d'Avignon avait obtenu de sa supérieure de s'éloigner un temps de son couvent, et de séjourner chez les Religieuses de l'Assomption. Elle se crut devoir être alors la fondatrice d'une Visitation à Nîmes, ce qui aurait gêné la fondation d'une maison d'adoration prévue par le P. d'Alzon et Mère M.-Eugénie.
3. Les Mères de la Visitation à Paris.
4. Soeur M. Wilfrid et les Religieuses du Cap.
5. Mgr Cart