Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.166

19 may 1852 MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Nîmes, Maison de l’Assomption

Informations générales
  • T1-166
  • 149
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.166
  • Orig.ms. ACR, AD 821;D'A., T.D. 21, n. 78, p.53.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONFIRMATION
    1 PREMIERE COMMUNION
    2 BOULET, JULES
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 DASSAS, HENRI
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 LEVY, MARIE-JOSEPH
    2 MONNIER, JULES
    2 PROUVEZE, LOUIS
    3 SETE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 19 mai 1852.
  • 19 may 1852
La lettre

Ma chère fille,

Voici le plan que vous me demandez. Pourriez-vous m’envoyer l’adresse de la dame de Cette, qui vous demandait une gouvernante? J’en ai une à ma disposition, que je voudrais bien pouvoir colloquer. Demain, ma première communion; dimanche, la confirmation[1]. Priez pour cette petite troupe que je voudrais voir comme autant d’anges. On me propose toujours des sujets.

Adieu. Soyez bonne pour votre père, qui vous est bien dévoué. Mille souvenirs à vos filles.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. <<La première communion de nos enfants, écrit de Nîmes, le 1er juin, Monnier à Germer Durand, présent à Rome, a eu lieu le jour de l'Ascension [20 mai] [...] Le cher Père, au renouvelle ment des voeux du baptême a eu d'heureuses inspirations et nous a vivement impressionnés. La va leur du serment que ces enfants allaient faire sur les évangiles a été expliqué par lui avec une chaleureuse éloquence [...] Le dimanche suivant Monseigneur nous a donné toute sa matinée. Tu sais sa bonté, son esprit si délicat, si aimable, si enjoué [...3 Nous avons eu, quelques jours après la fête de M. d'Alzon, notre partie de campagne, nos ballons, nos illuminations, nos représentations, nos improvisations [...].
<<Je t'ai remis, poursuit Monnier, au milieu de notre petit monde de l'Assomption [...] C'est notre Rome à nous, pauvres affairés de la maison des hautes études, du collège, de la Revue, des conférences de Saint-Vincent de Paul, du patronage, des apprentis, des orphelins, des pauvres, des malades, des soldats, anti-païens, classiques chrétiens, prononciateurs en us, ultramontains, administrateurs, conseillers, etc., etc. Tout et rien, grands besogneux et serviteurs inutiles (Dieu le fasse dans le sens bon du mot). Je voudrais bien te placer aussi quelques instants au milieu des collègues. Mais là, tu sais nos tristesses, nos ennuis. J'aime mieux ne parler de rien. Prie toujours pour que les beaux esprits, et les flâneurs, et les pédants nous débarrassent ou se débarrassent de leur pédantisme, de leur flânerie et de leur Rambouillétisme. Après tout, dans ce silence, on retrouvera la douceur, qui est meilleure conseillère. On ne s'empresse plus. On ne se défie plus, on ne s'aigrit plus; on est calme, confiant, surtout adouci, et l'on s'environne de plus d'attraits. Beati mites quia terram possidebunt[...].
Et Monnier passe aux dernières nouvelles: <>.
- Tel était le contexte à Nîmes de la correspondance du P. d'Alzon.