Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.171

31 may 1852 Nîmes, ESCURES Comtesse

Il est heureux pour elle qu’elle puisse prendre le bon air aux Eaux-Bonnes. – Nouvelles de sa famille. – Il espère la voir à Nîmes et lui donner un avis très net sur ce qu’il pense d’elle.

Informations générales
  • T1-171
  • 153
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.171
  • Orig.ms. ACR, AN 17; D'A., T.D.38, n. 17, pp. 129-130.
Informations détaillées
  • 1 CONSEIL SUPERIEUR DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
    1 ENGAGEMENT APOSTOLIQUE DES LAICS
    1 VOYAGES
    2 COURTOIS, MADAME RAYMOND DE
    2 LEGAY, MADEMOISELLE
    2 PARISIS, PIERRE-LOUIS
    2 PENNAUTIER, MADAME PAUL DE
    2 REVOIL, MADAME HENRI-ANTOINE
    3 EAUX-BONNES
    3 LYON
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A MADEMOISELLE AMELIE DE PELISSIER
  • ESCURES Comtesse
  • le 31 mai 1852.
  • 31 may 1852
  • Nîmes,
  • Maison de l'Assomption
  • Mademoiselle,
    Mademoiselle Amélie de Pélissier
    13, avenue Marbeuf, près des Champs Elysées
    Paris.
La lettre

Je vais, ma chère fille, bien vite répondre à vos trois lettres:

1° Bien des choses de la première demeurent inutiles par ce que vous me dites dans celle d’aujourd’hui. Je ne puis vous dissimuler que le voyage fait avec M. B. m’étonne bien, après ce qu’il avait espéré de vous; j’y vois, ce me semble, bien des inconvénients, à moins qu’il ne doive pas vous accompagner. Je suis ravi de ce que vous pouvez un peu prendre le bon air. Je savais par Mme Revoil que vous deviez aller la trouver aux Eaux-Bonnes, qu’on lui ordonne pour sa pauvre santé.

2° Mlle Legay sort d’ici. J’ai trois choses à vous dire sur son compte: 1° que vous ne m’aviez pas du tout chargé de parler à Mme de Courtois de son traitement; je n’en ai pas l’ombre de souvenir; 2° j’en ai cependant parlé de façon à ce qu’elle l’a su, à moins d’une mauvaise volonté positive de la part des Courtois; je crois lui en avoir parlé à elle-même, mais je n’en suis pas sûr; 3° je ne crois pas qu’elle pût accepter quoi que ce soit de ce genre; elle a pris trop mal les petits cadeaux que vous avez faits à Blanche. Enfin, je crois que Mlle Legay est à bout de forces. Peut-être votre visite à Nîmes arrangera-t-elle bien des malentendus, mais Mme votre soeur me paraît très résolue à placer sa fille au Sacré-Coeur de Lyon, malgré ce qu’on peut lui dire.

Je désire bien vous voir, ma chère enfant, je vous l’assure, et je serai très heureux de vous revoir dans deux mois. Si vous n’aviez pas une horreur chaque jour plus prononcée pour Nîmes, je vous aurais demandé de m’y aider pour bien de bonnes oeuvres. Le voyage que vous allez faire vous sera très positivement utile; à votre retour à Nîmes, je vous promets mon avis très net et positif sur ce que je pense de vous[1].

Adieu, ma chère enfant. Pour que ma lettre parte ce soir, il faut que je m’arrête. Je prierai Dieu pour votre voyage du bien fond du coeur; vous m’enverrez votre adresse, à la campagne où vous serez.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon compte revoir Amélie de Pélissier à Nîmes. Il n'a donc pas l'intention de se rendre à Paris pour les prochaines séances du Conseil supérieur de l'Instruction publique. Sans doutes'est-il rendu compte des limites de son efficacité, surtout depuis le décret présidentiel du 9 mars. Ce devait bien être aussi l'avis de Mgr Parisis, qui lui écrira, le 13 juillet:<>.