Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.183

27 jun 1852 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Nouvelles diverses à bâtons rompus, dont la position de Mgr Cart vis-à-vis de l’éventuelle venue des Religieuses à Nîmes.

Informations générales
  • T1-183
  • 165
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.183
  • Orig.ms.ACR, AD 834; D'A., T.D. 21, n.91, p.59.
Informations détaillées
  • 1 FONDATEUR
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    2 BOURDET, MARIE-FRANCOISE
    2 BOURDET, VIRGINIE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 COIRARD, MIRRA
    2 FEVAL, MARIE-AIMEE
    2 MONTMORENCY, DUC DE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 27 juin 1852.
  • 27 jun 1852
  • Nîmes,
  • Maison de l'Assomption
La lettre

Et moi, aussi, ma chère fille, je vous écris à bâtons rompus. Pardonnons-nous réciproquement ces dérangements involontaires et réfléchissons que si c’est pour Dieu que nous sommes dérangés, nous devons y trouver notre compte, même quand nous y trouvons autre chose que notre plaisir.

1 ° Si les choses en sont au point que vous dit le duc de Mont[morency] [1], il paraît que le meilleur est de ne pas se presser[2].

2° J’ai vu hier la petite Bourdet[3]; elle est bien timide. Il vous faudra beaucoup d’efforts pour en faire quelque chose, mais je crois son caractère brisé et assoupli par le malheur. Elle serait une bonne petite religieuse, et voilà tout.

3° J’ai dit un mot à l’évêque de votre arrivée ici. Il me paraît toujours qu’il vous redoute, mais je tâche de garder les avances, de façon à ce que rien ne s’établisse avant vous. L’évêque avait eu une longue conversation avec Soeur M[arie]-Aimée, dont celle-ci présumait beaucoup. Elle est dans l’erreur. L’évêque l’a sondée et la juge à peu près comme vous, moins sévèrement pourtant; mais il n’en veut à aucun prix.

4° J’ai vu la maison de Mlle Coirard. Cela ne peut pas vous aller. Trop petite pour l’acheter définitivement, trop mal distribuée pour ne faire que la louer, il faudra chercher ailleurs. Et pourtant, je crois toujours que vous réussiriez ici à merveille. C’est ma conviction. Je vous conjure de faire beaucoup prier à cette intention.

Je compte vous écrire dans quelques jours, quand je serai débarrassé de bien des petits tracas. Priez bien pour moi.

Adieu et tout vôtre, avec un bien entier abandon de coeur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le ms porte: *Mont.*; le P. Vailhé a transcrit: *Montpensier*; Mère M.-Eugénie, dans sa lettre du 23 juin, parle du duc de *Montmorency*.
2. Pour un achat de terrain à Paris.
3. Virginie Bourdet, jeune soeur de Soeur M.-Françoise Bourdet, à prendre comme élève et postulante éventuelle.