Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.188

18 jul 1852 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Dieu lui demandera compte de la manière dont il l’aura poussée à la sainteté. – Pratique d’obéissance qu’il lui impose.

Informations générales
  • T1-188
  • 170
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.188
  • Orig.ms. ACR, AD 837; D'A., T.D. 21, n.94, p.61.
Informations détaillées
  • 1 CHEMIN DE LA CROIX
    1 DISCIPLINE INSTRUMENT
    1 EXERCICE DE L'OBEISSANCE
    1 JUGEMENT DERNIER
    1 OBEISSANCE DE JESUS-CHRIST
    1 RESPONSABILITE
    1 VERTUS RELIGIEUSES
    1 VIE SPIRITUELLE
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 18 juillet 1852.
  • 18 jul 1852
  • Nîmes,
  • Maison de l'Assomption
La lettre

Ma chère fille,

Je ne puis vous écrire longuement aujourd’hui, mais je ne puis m’empêcher de vous dire que ce qui me préoccupe le plus chez vous, c’est votre sainteté. Plus je réfléchis aux devoirs que Dieu m’impose à votre égard, et plus je trouve frappante cette obligation pour moi. Dieu ne me demandera pas compte des conseils que je vous aurai donnés pour le développement de votre oeuvre, — je puis absolument m’en rapporter à vous, — mais il me demandera très sévèrement, je le crains du moins, ce que j’aurai fait pour vous rendre bonne fille, douce, humble, mortifiée, obéissante. Voilà ce qui me préoccupe très fort et sur quoi, je vous prie de m’aider, en remettant tout doucement votre tête et votre coeur sous le joug de l’obéissance. Et pour vous en faire pratiquer un acte, dans l’heure qui suivra la réception de cette lettre, vous irez faire, à moins d’une impossibilité absolue, la première station du chemin de la croix, et, pendant quatorze jours, vous ferez successivement les autres, une par jour. Les jours où vous y aurez manqué, vous prierez, le lendemain, Soeur Thérèse-Em[manuel] de vous donner la discipline, pendant un Ave Maria. A chaque station et chaque jour, vous adorerez la profonde obéissance de Notre-Seigneur qui s’anéantit pour ses frères les pécheurs, dont le crime se résume dans une révolte. La sainteté est dans la perfection de l’obéissance, dans l’amour.

Adieu, ma chère fille. Je prie pour vous avec un coeur bien aimant, je vous assure. Oh! quand arriverai-je à la perfection que je vous prêche!

Tout à vous en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum