Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.189

19 jul 1852 Nîmes, ESCURES Comtesse

Peut-être que l’occasion s’offre à elle d’opter pour le mariage ou d’y renoncer à tout jamais.

Informations générales
  • T1-189
  • 171
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.189
  • Orig. ms. ACR, AN 20; D'A., T.D. 38, n. 20, p. 134.
Informations détaillées
  • 1 EFFORT
    1 PROVIDENCE
    2 CHAVET, VICTOR-JOSEPH
    3 MIDI
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE AMELIE DE PELISSIER
  • ESCURES Comtesse
  • le 19 juillet 1852.
  • 19 jul 1852
  • Nîmes,
  • Maison de l'Assomption
  • Mademoiselle
    Mademoiselle Amélie de Pélissier
    aux Eaux-Bonnes
    Basses-Pyrénées.
La lettre

Ma chère fille,

J’apprends une nouvelle dont je crois devoir vous faire part. M. Chav[et] arrive dans le Midi; il sera ici en même temps que vous. Voici le moment le plus décisif de votre vie. Après y avoir bien réflichi, voici ce que je me permets de vous dire. Si vous pensez encore à lui, prenez votre parti et arrivez avec l’intention positive de l’épouser. Sinon, ne faites que traverser Nîmes. Votre destinée est entre vos mains. Peut-être la Providence a-t-elle disposé cet évènement comme une manifestation de sa volonté ou comme une dernière tentation. Réfléchissez et prenez résolument votre parti, mais n’arrivez à Nîmes qu’avec l’intention de vous marier ou de renoncer à tout jamais au mariage. Je ne le vois possible pour vous qu’avec M. Chav[et]. Peut-être ne serez-vous pas heureuse; peut-être le serez-vous beaucoup. Ma pensée se perd, et je ne puis vous rien dire de positif. Vous seule pouvez dire oui ou non, et il faut dire l’un ou l’autre.

Le temps me manque, et je veux que cette lettre parte. Adieu.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum