Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.194

30 aug 1852 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il passera avec elle la fête de la Nativité. – Il va rassembler les fragments de ses Constitutions. – Peines et ennuis pressentis.

Informations générales
  • T1-194
  • 177
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.194
  • Orig.ms. ACR, AD 841; D'A., T.D. 21, n. 98, p. 63.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 CONSTITUTIONS DE 1855
    1 FETE DE LA NATIVITE DE MARIE
    1 MAISONS D'EDUCATION CHRETIENNE
    2 FEVAL, MARIE-AIMEE
    3 BEZIERS
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 30 août 1852.
  • 30 aug 1852
  • Nîmes,
  • Maison de l'Assomption
La lettre

Enfin, ma chère fille, je puis vous dire deux mots. Je ne sais plus ce que devient mon temps, depuis que je suis sorti de retraite, mais j’espère bientôt vous voir. Nous partons dimanche prochain[1], nous serons à Paris mardi soir. J’espère célébrer avec vous la fête de la Nativité.

Je n’ose vous parler de Soeur [Marie-]Aimée. Elle comprend que je ne peux entrer dans ses idées, elle me le fait pressentir dans sa dernière lettre. Soyez assez bonne pour patienter un peu jusqu’à mon arrivée. A cette époque, nous verrons comment il faudra vous en débarrasser. J’ai bien du regret de vous avoir donné une si lourde charge.

Nos Constitutions se font par pièces et par morceaux[2]. Pendant l’année, je les rassemblerai et je tâcherai d’en faire un tout homogène. Nous sommes très préoccupés de reprendre le collège de Béziers ou plutôt d’en fonder un dans des conditions qui me paraissent assez avantageuses. Mais nous causerons de tout cela[3].

Je vous conjure seulement de prier beaucoup pour moi. J’ai le pressentiment de bien des peines et de bien des ennuis, mais je ne m’en écarte point. Il me semble que j’accepte assez par avance ce que Dieu veut me donner. Qu’il lui plaise seulement de faire poursuivre par mes dispositions de résignation! Je vous écrirai plus longuement, quand j’aurai mon bureau débarrassé d’une montagne de lettres en retard.

Adieu, ma chère fille, Quand fixez-vous l’époque de la retraite? Mais ne me répondez pas, votre lettre ne me trouverait plus ici.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Soit le 5 septembre.
2. Il s'agit de la *Règle de l'Assomption*, de 1855.
3. Une lettre de l'aumônier de ce collège, du 5 mai 1852, assure que le maire et le conseil municipal tenaient beaucoup à confier la direction du collège au P. d'Alzon, pour donner une éducation chrétienne à la jeunesse.