Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.205

29 oct 1852 Nîmes, BAILLY_MONSIEUR

Il lui demande de l’aider à trouver des professeurs de mathématiques et de physique.

Informations générales
  • T1-205
  • 188
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.205
  • Orig.ms. ACR, AN 152., D'A., T.D. 39, n. 6, p. 75.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 ENSEIGNEMENT DES SCIENCES
    1 MAITRES
    1 QUERELLE DES AUTEURS CLASSIQUES
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 DUFETRE, DOMINIQUE
    2 GAUME, JEAN-JOSEPH
    2 JARRY, PIERRE
    2 PIE IX
    3 NEVERS
    3 ROME
  • A MONSIEUR EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_MONSIEUR
  • le 29 octobre 1852.
  • 29 oct 1852
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Bien cher Monsieur Bailly[1],

Ne vous rappelez-vous pas que vous m’aviez promis de me trouver un jeune professeur de mathématiques spéciales, et un autre de physique et de chimie? Comme j’ai fait des recherches inutiles pour avoir un homme capable, au moins pour les mathématiques, je viens de nouveau vous conjurer de me rendre le service d’agir auprès des savants de votre connaissance. Vous serez bien aimable, je vous assure, de me tirer d’embarras. Les professeurs qui provisoirement font la classe sont sur les dents.

J’offre 4.000 francs et j’exige 30 heures de classe ou de répétition par semaine. Si l’on veut loger dans la maison, je défalque seulement 600 francs, et je loge, nourris, éclaire et blanchis.

Voyons, faites jouer vos grands ressorts et trouvez-moi quelqu’un.

Adieu, cher M. Bailly. Croyez à ma reconnaissance anticipée et à ma vieille affection.

Comment trouvez-vous que M. Gaume se relève? Il me semble que la cause fait des progrès, malgré le silence de l’Univers[2].

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Sur la vie, la personnalité et l'oeuvre de M. Bailly, voir la thèse de l'abbé Pierre JARRY: Un artisan du renouveau catholique au XIXe siècle.- EMMANUEL BAILLY,1 1794-1861; texte, notes et annexes. Faculté de théologie d'Angers, 1971.
2. Dans son n. du 2 octobre, l'*Univers* <>. Cependant, le 1er novembre, il cite sans commentaire <> par les évêques ou sur leur ordre formel et officiel, et il publie intégralement la dernière brochure de l'abbé Gaume intitulée: *La question des classiques ramenée à sa plus simple expression*. Se croyant offensé par deux lettres de son évêque, Mgr Dufêtre, l'abbé Gaume lui avait présenté sa démission de vicaire général, le 27 octobre, démission acceptée par l'évêque le 1er novembre, et justifiée, le 6, par une circulaire adressée au clergé de son diocèse. Fort de son droit, du moins à son jugement, l'abbé Gaume se rendra à Rome au début de 1853 pour obtenir une audience de Pie IX.
Le P. d'Alzon ne fait pas ici allusion à la mise en garde qu'il avait reçue, le 8 octobre, de Mgr Dufêtre, et nous n'avons pas la réponse du Père à l'évêque de Nevers qui lui attribuait les thèses excessives de l'abbé Gaume, ce qui n'était pas exact (*lettre* 163, note 2 et *lettre* 176, note 1).