Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.221

6 dec 1852 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Préoccupations pour sa santé. – Gravité de la situation du Cap et nécessité de la fondation de Nîmes. – Il désire des échantillons d’étoffe pour ornement d’église. – Vouées à l’adoration perpétuelle, les Soeurs devraient avoir leur part dans cette oeuvre.

Informations générales
  • T1-221
  • 206
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.221
  • Orig.ms. ACR, AD 859; D'A., T.D. 21, n. 116, pp. 73-74.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION PERPETUELLE
    1 APOSTOLAT
    1 FONDATION D'UN INSTITUT RELIGIEUX
    1 MISSION DU CAP
    1 OEUVRES OUVRIERES
    1 ORNEMENTS
    1 ORNEMENTS GOTHIQUES
    2 BALINCOURT, MARIE-ELISABETH DE
    2 DEVEREUX, AIDAN
    2 GARIBALDI, ANTONIO
    2 LA BOUILLERIE, FRANCOIS DE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PUGIER
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 CAP, LE
    3 GRAHAMSTOWN
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 6 déc[embre 18]52.
  • 6 dec 1852
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Votre lettre, toute courte qu’elle est, me préoccupe extrêmement. Il me paraît nécessaire de soigner cette santé, qui se détraque si souvent. Je vous en prie, ne la négligez pas et faites-moi tenir au courant de tous les ennuis qu’elle vous donnera.

L’affaire du Cap me semble bien grave[1]. Reculer me paraît bien triste. Enfin, à la grâce de Dieu. J’en conclus seulement que, puisque vous aurez des sujets, il faut que nous en ayons à Nîmes. Et Mme de Bal[incourt] ferait bien d’ouvrir au plus tôt ses négociations. Bien des choses pourraient s’arranger, car j’ai d’assez grosses idées, et il me tarde que la permission de vous avoir ici soit enfin accordée. En ce moment, il m’est impossible de la demander moi-même.

Voici une commission assez importante. Je prie Soeur Th[érèse]-Em[manuel] ou toute autre que vous voudrez en charger, de me procurer des échantillons des diverses étoffes que Pugier a fait tisser pour ornements d’église. Je crois avoir la possibilité d’en faire une branche d’industrie pour Nîmes, faire gagner des ouvrières et faire une bonne oeuvre, en répandant des idées un peu chrétiennes. Je compte sur votre bonté pour me procurer ce que je demande. S’il y a quelques frais à faire, il est bien entendu que je m’en charge. Seulement, je tiens à pousser un peu activement cette idée et cette industrie, qui, j’espère, fera un grand bien au pays. Si Soeur Th[érèse]-Em[manuel] pouvait me procurer quelques modèles de broderies, soit pour ornements, soit pour autels, etc., elle me ferait un très grand plaisir et me rendrait un immense service[2].

Si vos Soeurs nous viennent, il sera peut-être bon qu’elles soient au courant de toutes ces choses, car vouées au culte spécial de Notre-Seigneur par l’adoration perpétuelle, il faudra qu’elles aident à un mouvement, qui, dans ma pensée, est plus qu’une affaire de goût, qui est un drapeau. Si jamais elles viennent, il faudra que, profitant de la permission que leur supérieur, l’archevêque de Paris, vous a donnée d’avoir des ornements moyen-âge, toute leur chapelle soit dans cet ordre-là. Je veux vous en prévenir à l’avance[3].

Adieu, ma chère fille. Je demande à Dieu que maladie et santé, tout vous profite pour la sainteté.

E. D' ALZON.
Notes et post-scriptum
1. <>.
2. Sur cette oeuvre de tisseranderie religieuse,voir VAILHE, *Vie du P. d'Alzon,* II, pp. 192-193.
3. Le P. d' Alzon ne fait que confirmer le désir de Mère M.-Eugénie.