Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.222

15 dec 1852 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Remerciements pour son zèle à lui procurer les échantillons. – Tout n’est peut-être pas irrémédiablement perdu dans l’affaire du Cap. – Cours qu’il va ouvrir pour les jeunes filles qui ont terminé leur éducation.

Informations générales
  • T1-222
  • 207
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.222
  • Orig.ms. ACR, AD 861;D'A., T.D. 21, n. 118, pp.74-75.
Informations détaillées
  • 1 COURS PUBLICS
    1 LARGEUR DE VUE APOSTOLIQUE
    1 MISSION DU CAP
    1 ORNEMENTS
    1 PERSEVERANCE
    1 SUPERIEURE GENERALE
    2 BICLET, MARIE-LIGUORI
    2 DEVEREUX, AIDAN
    3 ANGLETERRE
    3 CAP, LE
    3 PARIS, CHAILLOT
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 15 déc[embre 18]52.
  • 15 dec 1852
  • Nîmes,
La lettre

Vous êtes bien bonne, ma chère fille, de vous occuper, malgré votre fièvre, des petites commissions que je vous ai données. J’ai reçu les galons. Il y en a que je trouve charmants, et je m’en vais les faire exécuter. Comme nous avons à Nîmes une fabrique de tapis, des plus remarquables, je voudrais bien savoir si vous connaissez des modèles de tapis, du style que je voudrais établir. Je vous serais bien reconnaissant de nous les procurer. Mais que tout ceci ne vous soit pas une fatigue.

L’affaire du Cap est bien compliquée. Cependant, pour ma part, je suis plus content de la tournure qu’elle prend. Votre pouvoir comme supérieure générale y est reconnu, et je vois la possibilité de vous raccommoder avec Mgr Devereux, s’il ne prend pas trop la mouche, et je persiste dans mon opinion qu’il ne faut pas reculer, après avoir avancé. J’avoue qu’il y a, dans les détails que vous me donnez et ceux[1] que vous avait appris Soeur Marie Liguori[2], des choses très graves. Je ne sais pourquoi je pense qu’on peut[3] y remédier, et, si c’est possible, il faut le tenter. Sans doute, il ne faut pas se dissimuler que la vie de vos filles au Cap ne peut être la même que la vie de vos filles rue de Chaillot. Mais de même que, en Angleterre, vous avez un peu étendu la courroie, de même au Cap, pouvez-vous voir en quoi il est convenable de céder, tout en étant inflexible sur les choses de convenance, religieuse[4].

Voici une petite nouvelle. Nous allons ouvrir ici, trois fois par semaine, des cours dans une autre maison que l’Assomption pour les jeunes personnes qui ont terminé leur éducation. J’ai été dérangé et je suis obligé d’en rester là, si je veux que ces quelques lignes vous arrivent.

Adieu, ma chère fille. Je demande à Notre-Seigneur de vous préparer lui-même l’âme pour les fêtes de Noël.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le ms porte <*ceux*, et non *ce* [T.D.].
2. Soeur Marie Liguori Biclet, entrée à l'Assomption le 10 octobre 1845 et morte le 14 mai 1858 (*Lettre* 1031, note 2).
3. Le ms ne porte pas la négation <>.
4. Le P. d'Alzon s'appuie ici sur la lettre *confidentielle* reçue de Mgr Devereux où il parlait d'un certain défaut: <>, - mais étant sauves, comme le dit le P. d'Alzon, <>.