- T1-232
- 213
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.232
- Orig.ms. ACR, AO 52; D'A,, T.D. 39, n. 24, pp. 285-286.
- 1 AMOUR DES ELEVES
1 ASSOMPTION DE LA SAINTE VIERGE
1 BREVIAIRE DU RELIGIEUX
1 DEVOTION A LA SAINTE VIERGE
1 EDUCATION
1 ENFANCE DE JESUS-CHRIST
1 LIVRES
1 MAITRES
1 MARIE NOTRE MERE
1 REINE DU CIEL
1 SAINTE FAMILLE
2 ABRAHAM
2 GOURAUD, XAVIER
2 JEAN, SAINT
2 JOSEPH, SAINT
3 NAZARETH - A MONSIEUR HENRI GOURAUD
- GOURAUD_HENRI
- le] 3 janvier [18]53.
- 3 jan 1853
- [Nîmes,
Mon bien cher Président[1], Je lis votre lettre et y réponds immédiatement; car, sachez-le, je n’ai aucune affaire plus importante que de vous répondre, quand une lettre de vous me parvient, si ce n’est de dire un peu de mon office quand je suis en retard, ayant mis un nocturne de l’octave de saint Jean entre votre épître et celle-ci et me proposant de dire un autre nocturne quand j’aurai clos ces quelques lignes. Et tout d’abord, mon cher ami, laissez-moi souhaiter à vous et à tous les vôtres que Notre-Seigneur vous protège et que la Sainte Vierge vous prenne tous pour ses enfants. Je vous recommande une grande dévotion à Notre-Dame de l’Assomption, afin qu’à l’heure de passer de vie à trépas, cette douce mère vous envoie quelques-uns des anges qui transportèrent son corps dans le ciel et qu’ils puissent y porter votre âme et celle de tous les vôtres, et les déposer dans le sein du bon père Abraham, à qui, pour mon compte, j’ai été toujours très affectionné[2]. J’étends ce voeu à tous ceux qui vous sont chers. Quant au projet d’un livre sur l’éducation, je le crois excellent, et vous pensez bien que je ne suis pas resté maître d’école pendant huit ans sans voir si je ne pourrais pas, moi aussi, faire un livre là-dessus. Or, il m’est avis que vous devez, en pareille matière, savoir des choses que je ne sais pas, comme tout aussi bien ignorez-vous quelque petite chose que, par aventure, je me trouverais connaître par l’effet de l’usage des enfants, au milieu desquels j’écoule ma vie, les aimant toujours davantage comme de chers petits poupons du bon Dieu, et me représentant le petit enfantelet divin, quand il croissait en grâce et en sagesse en la terre de Nazareth, et en compagnie de sa mère et de Monseigneur saint Joseph, à qui je voudrais bien ressembler, par[3] ce que, ayant porté l’enfant Jésus entre les bras, il mérita que Jésus lui rendît la pareille, quand il fut vieux et dut partir pour le ciel. Mais, pour en revenir à mon propos, je vous propose de mettre la main à l’oeuvre, et quand j’aurai le bonheur de vous embrasser à Paris, nous pourrons causer de nos idées, et je suis bien sûr qu’elles se joindront entre elles, comme le font déjà nos coeurs; et comme pourtant elles ne sont pas les mêmes qu’autant qu’elles se ressemblent, il en résultera une nouvelle suavité dans ces réciproques communications.
Adieu, bien cher ami. Croyez que je vous aime avec un coeur bien grand et vous prie de dire bien des choses à tous les vôtres, que j’aime aussi pour eux et à cause de vous.
E. D'ALZON.3. Le ms porte *pour*.