Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.234

13 jan 1853 Nîmes, BAILLY_MONSIEUR

Il s’engage à l’aider auprès de deux de ses enfants. – Il n’est plus membre du Conseil supérieur de l’Instruction publique. – Il compte toujours sur lui pour avoir un professeur de physique.

Informations générales
  • T1-234
  • 216
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.234
  • Orig.ms. ACR, AN 153; D'A, T.D. 39, n. 7, p. 76.
Informations détaillées
  • 1 BOURSE D'ETUDES
    1 COLLEGES
    1 CONSEIL SUPERIEUR DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
    1 ENSEIGNEMENT DES SCIENCES
    1 MAITRES
    1 PENSIONNAIRES
    1 QUERELLE DES AUTEURS CLASSIQUES
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BONALD, LOUIS-JACQUES-MAURICE DE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 DONNET, FRANCOIS
    2 DUPRE, GUY
    2 JOB, BIBLE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 NAPOLEON III
    2 VAILHE, SIMEON
    2 VEUILLOT, LOUIS
    3 PARIS, FAUBOURG-SAINT-HONORE
  • A MONSIEUR EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_MONSIEUR
  • 13 janvier [ 18]53.
  • 13 jan 1853
  • Nîmes,
La lettre

Bien cher Monsieur Bailly[1],

Merci de tous vos bons souhaits. Vous savez si je vous les rends du fond du coeur et si je souhaite que le bon Dieu vous épargne d’être le saint homme Job du Nouveau Testament. Voici mon dernier mot pour votre fils. Je ne peux pas pouvoir vous le prendre avant l’an prochain, au mois d’octobre. Si la maison de Paris va bien, je lui donne une bourse entière à Paris; vous n’aurez qu’à fournir l’entretien, c’est-à-dire les livres et le trousseau. Si la maison de Paris ne va pas, je vous le prends à Nîmes aux mêmes conditions. Quant à votre télégraphico-électricien, envoyez-moi une note sur lui. Je puis le recommander à deux directeurs de télégraphe, tous deux très bons chrétiens, et faire des démarches pour qu’il soit nommé ici.

Vous me dites que l’Univers est au plus mal avec l’archevêché. Mais que fait donc ce pauvre Univers? Il me semble que depuis quelque temps, il est furieusement anodin[2]. Je ne suis plus rien et je ne le regrette que parce que je ne peux plus vous être de quelque utilité; car, pour ce qui m’est personnel, je suis ravi de n’être plus attaché, même de loin, à la machine universitaire[3].

Je voudrais bien que, de tous les professeurs qui se sont présentés à vous, il pût nous en arriver un. J’en ai pris deux nouveaux, depuis ceux dont vous m’avez parlé, mais cela ne suffit pas, car je tiens à monter mon Ecole préparatoire aussi bien que possible. Si donc il se présente à vous un bon professeur de physique, vous me feriez plaisir de le mettre en rapport avec le P. Laurent.

Adieu, bien cher Monsieur Bailly. Au revoir dans un mois, et croyez à la sincérité de ma vieille affection.

Notes et post-scriptum
1. La générosité de M. Bailly, envers toute bonne oeuvre et surtout depuis qu'il s'était porté caution des Bénédictins de Paris en 1843, finissait par l'accabler de dettes. Ici, le P. d'Alzon répond à sa lettre du 8 janvier 1853 qui est à l'origine de l'entrée à l'Assomption de ses deux enfants: le plus jeune, Benjamin, le futur P. Emmanuel Bailly (1842-1917), et l'aîné, Vincent de Paul, le futur P. V. de P. Bailly (1832-1912): <>.
2. Dès octobre 1852, le journal de Veuillot marquait le pas dans la controverse des classiques, après les interventions des cardinaux Donnet et Bonald.
3. Le nom du P. d'Alzon ne figurait pas sur la liste, publiée le 5 janvier, des membres du Conseil supérieur de l'Instruction publique. M. Bailly, lui- même, n'avait pas tardé à s'en apercevoir. Pourquoi a-t-il été rayé? <>, écrira-t-il en 1871 *(lettre* 180, note 1). - Voir sur ce fait Mgr DE CABRIERES; *Discours du 28 juin* 1893 (ACR, A 132, p. 145); E. BAILLY: *Notes et documents*, pp. 171-173: S. VAILHE: *Vie du P. d'Alzon* I, pp. 569-590; G. DUPRE: *Thèse* 1971, pp. 138-139.
<> *(op.cit.*, p. 139).