Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.246

18 feb 1853 Paris, FABRE_JOSEPHINE

L’absence de lettres lui fait espérer que son père va mieux. – Chemin qu’il a dû parcourir le matin par temps de neige.

Informations générales
  • T1-246
  • 225
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.246
  • Cop. ms de la destinataire. ACR, AO 8; D'A., T.D. 39, n. 9, p. 208.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    2 FABRE, JOSEPH
    3 NIMES
    3 SAINT-GERVASY
  • A MADEMOISELLE JOSEPHINE FABRE
  • FABRE_JOSEPHINE
  • 18 février 1853.
  • 18 feb 1853
  • Paris,
La lettre

Comment va votre père, ma chère fille? Je ne vous adresse cette question qu’en tremblant, et pourtant je prie tant pour vous que j’espère que, si Dieu vous impose un grand sacrifice, vous aurez le courage de le supporter. Je suis presque bien aise de ne pas recevoir de lettre de vous, parce que j’ai toujours au moins la confiance que vous n’avez pas à déplorer le malheur que nous redoutions.

Je suis écrasé, à la lettre, d’affaires. Je ne m’en plains pas, mais je tiens à vous expliquer pourquoi je suis à court. Ce matin, il neigeait et il m’a fallu faire à pied une course comme de Nîmes à Saint-Gervasy[1], pour voir un évêque que je n’aurais pas pu voir sans cela. Il n’y avait pas de voiture dans les rues. Je prie toujours Dieu et je le fais prier. Ayons confiance, il est si bon! Et puis, les croix qu’il nous impose peuvent toujours nous tourner à bien.

Adieu, ma chère fille. Tout à vous avec la plus paternelle affection.

Notes et post-scriptum
1. Soit 9 à 10 kilomètres