Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.260

11 apr 1853 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Si la maison de Clichy ne lui convient pas, il n’y a qu’à la laisser: il ne peut quitter Nîmes pour aller voir.

Informations générales
  • T1-260
  • 238
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.260
  • Orig.ms. ACR, AD 876; D'A., T.D. 21, n. 133, p. 83.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONTRARIETES
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 GOURAUD, HENRI
    2 LAURENT, CHARLES
    2 VINCENT DE PAUL, SAINT
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 NIMES
    3 PARIS, PASSY
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 11 avril [18]53.
  • 11 apr 1853
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Et moi aussi, je suis extrêmement embarrassé. C’est pour cela que je suis dans l’impossibilité de vous rien dire. Quitter Nîmes en ce moment est absolument impossible, il ne faut pas y songer. La maison a besoin de ma présence plus que jamais. Il y a un fond de misères qu’il faut détruire et j’y perds la santé. Vous ne vous faites pas une idée du mal qu’il faut prendre pour conduire ces 200 enfants. Bref, si Clichy vous paraît trop sujet à inconvénients, renonçons-y[1]. Je n’y tiens pas le moins du monde, et je tiens à faire une affaire qui puisse nous convenir, à vous comme à moi, et à moi comme à vous. Vous savez que ces deux choses n’en font qu’une. Je me fais très fort à l’idée de ne pas quitter, de cette année, la maison, ou de prendre un loyer pour quelque temps encore. Quant à de l’argent, il ne faut pas y songer, au moins pour une trop forte somme. Voilà ma position présente, et elle me commande d’être modeste.

Adieu, bien chère fille. Je fais prier tant que je puis. Plaise à Dieu de nous exaucer!

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Pendant cette première quinzaine d'avril un courrier serré s'échange entre Nîmes et Paris, au point que le jeune V. de P. Bailly écrira à son père le 25 avril: <>.
Il s'agissait d'obtenir du P. d'Alzon d'acheter ou non une propriété, avec parc et château, située à Clichy-la-Garenne, dans des conditions plus avantageuses qu'à Passy. Le P. Laurent qui avait trouvé cette affaire <> avait, contre lui auprès du P. d'Alzon, <> (9 avril).
Pour Mère M. Eugénie, c'est la ruine du <>, on y sera trop loin du centre de Paris et trop loin les uns des autres; de plus, on y accède par <>.
Pour le P. Laurent c'est l'occasion de réaliser <>: "'Clichy est en face et comme sur le milieu du quartier habitée par l'aristocratie financière dont il faudrait s'emparer parce qu'elle est la plus mauvaise et qu'elle exerce le plus d'influence sur la société>>, et en même temps, on se trouve dans <>.
Mais, écrit le 13 avril le Dr. Gouraud, car on a pris son avis, <>. D'où l'invite faite au P. d'Alzon de venir voir et de trancher par lui-même.