- T1-272
- 250
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.272
- Orig.ms. ACR, AD 886, D'A., T.D. 21, n. 143, p. 87.
- 1 ARGENT DU PERE D'ALZON
1 COLLEGE DE NIMES
1 CONTRAT D'ACHAT
1 PERE DE FAMILLE
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SOUFFRANCE SUBIE
2 ALZON, HENRI D'
2 ALZON, MADAME HENRI D'
2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
2 LAURENT, CHARLES
3 CLICHY-LA-GARENNE
3 LAVAGNAC
3 MONTPELLIER
3 NIMES - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 29 avril 1853].
- 29 apr 1853
- [Nîmes,
Ma chère fille,
Je vous donne la plus grande marque de confiance, en vous envoyant les deux lettres ci-jointes; celle de mon père me déchire le coeur[2]. Que dois-je faire? Que faut-il faire? Ne peut-on revenir à un loyer pour un an? Vous voyez comment on m’écrit. Je vous envoie la procuration et l’adhésion à l’acte de M. Laurent, mais donnez-moi un conseil, que je ne puis demander qu’à vous.
E. D'ALZON.1. La date. *29 avril 53* est de la main de Mère M.-Eugénie.
2. La façon dont a été posée la responsabilité de l'achat de Clichy va de proche en proche mettre tout le monde dans une certaine gêne. Et d'abord, le P. d'Alzon et sa famille. En effet, le P. Laurent avait demandé la caution du P. d'Alzon, et sûr de l'avoir, il avait agi; il ne pouvait être désavoué et le P. d'Alzon le couvre effectivement, mais en avertissant son père et sa mère, dont il reçoit deux lettres, datées du 26 avril, et qu'il transmet à Mère M. Eugénie de Jésus: c'est un refus de le couvrir, exprimé en termes sévères et douloureux. Voici la lettre de M. d'Alzon: Montpellier, mardi 26 avril [18]53.
Au moment de monter en voiture pour Lavagnac, ta mère m'a fait part de la lettre qu'elle vient de recevoir de toi. Le projet dont tu lui parles nous a tous pétrifiés. Je te déclare que nous ne contribuerons et ne nous prêterons en rien à son accomplissement et que, si tu persistes à vouloir le mettre à exécution, tu rempliras d'amertume le peu d'années ou de temps, quant à moi, qu'il nous reste à vivre. Quelles ressources as-tu pour venir à bout d'un projet si gigantesque, puisque tu es déjà si hors d'état d'éteindre le capital de ton établissement de Nîmes. Tu comptes apparemment sur ta part de notre succession, mais quelque insuffisante qu'elle sera pour cet établissement, elle le sera bien plus pour celui de Paris; et enfin, peux-tu disposer d'un bien qui n'est pas encore à toi? J'espère donc, mon cher enfant, que tu voudras bien réfléchir sur tout le chagrin que ta lettre nous cause, et dans cet espoir, je t'embrasse de tout mon coeur. H[ENRI].
Que peut faire Mère M.-Eugénie, dont l'acquiescement était la condition mise par le P. d'Alzon à l'achat de Clichy, et qu'elle a quand même donné au P. Laurent? Sinon couvrir le P. d'Alzon personnellement et en se faisant aider par Mlle de Pélissier, par exemple. Mais le peut-elle, en dehors de son Conseil? Et à quel titre sa Congrégation peut-elle s'engager dans les affaires d'une autre Congrégation? <>.
2. La façon dont a été posée la responsabilité de l'achat de Clichy va de proche en proche mettre tout le monde dans une certaine gêne. Et d'abord, le P. d'Alzon et sa famille. En effet, le P. Laurent avait demandé la caution du P. d'Alzon, et sûr de l'avoir, il avait agi; il ne pouvait être désavoué et le P. d'Alzon le couvre effectivement, mais en avertissant son père et sa mère, dont il reçoit deux lettres, datées du 26 avril, et qu'il transmet à Mère M. Eugénie de Jésus: c'est un refus de le couvrir, exprimé en termes sévères et douloureux. Voici la lettre de M. d'Alzon: Montpellier, mardi 26 avril [18]53.
Au moment de monter en voiture pour Lavagnac, ta mère m'a fait part de la lettre qu'elle vient de recevoir de toi. Le projet dont tu lui parles nous a tous pétrifiés. Je te déclare que nous ne contribuerons et ne nous prêterons en rien à son accomplissement et que, si tu persistes à vouloir le mettre à exécution, tu rempliras d'amertume le peu d'années ou de temps, quant à moi, qu'il nous reste à vivre. Quelles ressources as-tu pour venir à bout d'un projet si gigantesque, puisque tu es déjà si hors d'état d'éteindre le capital de ton établissement de Nîmes. Tu comptes apparemment sur ta part de notre succession, mais quelque insuffisante qu'elle sera pour cet établissement, elle le sera bien plus pour celui de Paris; et enfin, peux-tu disposer d'un bien qui n'est pas encore à toi? J'espère donc, mon cher enfant, que tu voudras bien réfléchir sur tout le chagrin que ta lettre nous cause, et dans cet espoir, je t'embrasse de tout mon coeur. H[ENRI].
Que peut faire Mère M.-Eugénie, dont l'acquiescement était la condition mise par le P. d'Alzon à l'achat de Clichy, et qu'elle a quand même donné au P. Laurent? Sinon couvrir le P. d'Alzon personnellement et en se faisant aider par Mlle de Pélissier, par exemple. Mais le peut-elle, en dehors de son Conseil? Et à quel titre sa Congrégation peut-elle s'engager dans les affaires d'une autre Congrégation? <>.