Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.300

20 jun 1853 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il va célébrer la messe anniversaire de la mort de son oncle. – On le presse de se soigner. Sa correspondance à la grâce la rendra très bonne. – Il voudrait à Nîmes diriger le Tiers-Ordre vers la conversion des protestants.

Informations générales
  • T1-300
  • 269
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.300
  • Orig.ms. ACR, AD 897; D'A., T.D. 21, n. 154, p. 94.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 CONVERSIONS
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 FOI
    1 GENEROSITE
    1 GLOIRE DE DIEU
    1 MESSE DE REQUIEM
    1 MORTIFICATION
    1 ORNEMENTS
    1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 PROTESTANTISME
    1 SALUT DES AMES
    1 SANTE
    1 SENTIMENTS
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 TRISTESSE PSYCHOLOGIQUE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 WALBURGE, SAINTE
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 20 juin [18]53.
  • 20 jun 1853
  • [Nîmes,
La lettre

J’avais déjà, ma chère fille, pensé à dire demain la messe pour votre oncle, et je vous assure que je me rends parfaitement compte de cette tristesse comme instinctive, qui vient fondre sur une âme à certains anniversaires, sans qu’elle s’en doute pour ainsi dire. C’est encore là une expiation à offrir pour ceux que l’on aime, et je vous promets d’unir du fond du coeur mes pauvres prières à vos souffrances et à vos tristesses.

On vient de faire pour moi une neuvaine qui m’a fait un bien infini. Je suis tellement pressé de me soigner que je ne sais si je dois écouter une voix qui me pousse vers un peu plus de mortification. Ce qui est sûr, c’est que j’ai à accepter la croix, si je ne la prends pas de moi-même. Dieu le veut.

Quant à vous, évidemment, Notre-Seigneur vous pousse. La joie et l’accablement ne sont que des symptômes, mais en dehors de tout cela j’aperçois un accroissement d’esprit de foi et de générosité qui me semblent d’un bon augure. Si vous correspondez à cette avance que vous fait Notre-Seigneur, évidemment vous deviendrez très bonne.

Merci des détails que vous me donnez sur le Tiers-Ordre; il me semble que Dieu en tirera quelque chose pour sa gloire. Ici, je voudrais le diriger vers la conversion des protestants. J’espère en venir à bout. Mon évêque ne s’y oppose pas. Priez pour que nous connaissions et que nous fassions la volonté de Dieu sur ce point. Je vous avais priée de m’envoyer la prière de sainte Walburge que l’on m’a perdue; seriez-vous assez bonne pour la faire copier pour moi? Voici la réponse relative aux ornements, ou plutôt je ne l’envoie pas, le ministre refuse. Il faudrait voir si par quelque occasion on peut faire entrer ces objets. J’ai, ce me semble, une bonne occasion de commencer ici quelque chose, soit pour les étoffes, soit pour le reste.

Adieu, ma chère fille. J’ai autre chose à vous dire, mais cela m’échappe. Tout à vous du fond du coeur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum