Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.305

30 jun 1853 Nîmes, ROCHER_MADAME

Où irions-nous chercher un peu de repos sinon auprès de Notre-Seigneur? – On regrette son absence à Nîmes, mais qu’elle se soigne. – Il pense à elle pour la conversion des protestants.

Informations générales
  • T1-305
  • 274
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.305
  • Orig.ms. ACR, AL 177; D'A., T.D. 34, n. 10, pp. 286-287.
Informations détaillées
  • 1 CONVERSIONS
    1 ENGAGEMENT APOSTOLIQUE DES LAICS
    1 PROTESTANTISME
    1 REPOS SPIRITUEL
    1 SACRIFICE DE LA MESSE
    1 SALUT DES AMES
    1 SANTE
    1 SOUFFRANCE APOSTOLIQUE
    2 MERIGNARGUES, MADAME DE
  • A MADAME DE ROCHER
  • ROCHER_MADAME
  • 30 juin [18]53.
  • 30 jun 1853
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Je suis un peu souffrant et j’ai dû moins écrire et moins faire ces jours-ci que de coutume. Voilà pourquoi je ne vous ai pas encore répondu. Vous faites à merveille de m’écrire, comme vous le faites, avec tout votre coeur pour le bon Dieu. Parlez-moi toujours de votre désir de l’aimer. Au contraire, parlez-m’en davantage; cela vous fait du bien et cela m’en fera aussi. Où irons-nous chercher un peu de repos et de consolation sinon auprès de Notre-Seigneur? Je vous conjure donc de continuer à me parler, comme vous le faites.

Ici, Mme de Mérignargues est dans les larmes. Elle croit que vous ne reviendrez plus, que vous allez vous fixer à Paris. Je l’ai consolée de mon mieux; mais elle croit qu’il y a pour vous un motif si juste que, dit-elle, si vous la consultiez, malgré tout son chagrin elle vous dirait de rester. Vous faites à merveille de subir un traitement et de vous mettre à même d’être, plus tard, bonne à quelque chose. Vous avez là un grand mérite, sans doute, mais il le faut.

Mais, ma chère fille, J’ai en tête depuis quelque temps une idée dont je veux vous faire part. Il s’agit de la conversion des protestants. J’ai mis sur ma patène pour les présenter tous les jours à Notre-Seigneur comme victimes un certain nombre de personnes, à qui je donne le soin d’offrir toutes leurs actions et oeuvres méritoires pour la conversion des protestants. Voyez si vous voulez que je vous y mette. Je vous préviens que je vous ai déjà inscrite, comme si vous aviez accepté. Il me semble que le temps est venu où Notre-Seigneur se laissera enfin fléchir.

Adieu, ma chère fille. Priez pour votre pauvre père et croyez à tout mon paternel dévouement.

Je ne me relis pas. Un tendre souvenir à ma petite cousine Marie.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum