Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.313

19 jul 1853 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Ses souffrances le préoccupent, bien qu’il les croie utiles au développement de l’oeuvre. Ses ennuis d’argent lui ont inspiré plus de confiance en la Providence. – Il part pour Lavagnac.

Informations générales
  • T1-313
  • 281
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.313
  • Orig.ms. ACR, AD 905; D'A., T.D. 21, n. 162, p. 99.
Informations détaillées
  • 1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 ESPERANCE
    1 PROVIDENCE
    1 REPOS
    1 SANTE
    2 HUBERT, DOCTEUR
    2 KAJZIEWICZ, JEROME
    2 LAURENT, CHARLES
    2 VAILHE, SIMEON
    3 LAVAGNAC
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 19 juillet 1853.
  • 19 jul 1853
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je suis tout désolé de vous savoir si souffrante et je vais faire bien prier pour obtenir que Dieu tire sa gloire de tout ceci. Ces douleurs auxquelles on ne sait quel remède apporter me tracassent beaucoup. Ne pourriez-vous pas consulter quelque chirurgien plus expérimenté que M. Hubert, qui a pour spécialité les maux d’yeux, si je ne me trompe? De grâce, soignez-vous et faites-moi savoir de vos nouvelles. Notre-Seigneur vous envoie des souffrances à un moment bien important pour le développement de nos oeuvres. Il faut croire qu’il a ses vues.

Il est aussi très vrai que l’épreuve force à rentrer en soi-même. Pour mon compte, j’ai très bien conclu, des ennuis d’argent que nous venons de traverser, la nécessité d’une confiance plus démesurée en la Providence de Dieu. C’est pour cela que je pense devoir me réjouir d’avoir eu tous ces ennuis. Je vous remercie de ce que vous me dites que me conter vos souffrances vous dégonfle. Je vous en prie, ma fille, ayez confiance en mon affection pour me montrer toutes vos faiblesses et toutes vos infirmités.

Je vais partir dans quelques heures pour la campagne, où l’on veut que je passe quelques jours. J’en ai bien un peu de remords, mais on me gronde tant de ne pas me soigner que je les fais taire. Le P. Jérôme m’écrit qu’il est content de moi. Dieu veuille que cette union s’effectue![2].

Adieu, ma chère fille. Tout à vous en Notre-Seigneur.

J’ai envie d’écrire de Lavagnac une lettre à vos filles. Qu’en pensez-vous? Je les exhorterais à prier pour les protestants. Je ne vous remercie plus de vos bontés pour le P. Laurent et pour moi.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. <> (P. S. Vailhé).
2. Lettre du 17 juillet, écrite de Cauterets au P. d'Alzon par le P. Jérôme Kajziewicz.